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Première "World Policy Conference" à Evian

A Genève, les policiers seront moins nombreux que lors du G8 de 2003.
A Genève, les policiers seront moins nombreux que lors du G8 de 2003.
Une vingtaine de présidents ou de chefs de gouvernement, dont Pascal Couchepin, et environ 500 participants se réunissent dès lundi pour la première édition d'une nouvelle conférence internationale à Evian.

Ils débattront de la gouvernance du monde et de la
globalisation. L'Institut français des relations internationales
(IFRI), un centre de recherche indépendant, met sur pied pour la
première fois la World Policy Conference, qui se tiendra jusqu'à
mercredi dans la ville thermale de France voisine.

"Le sentiment dominant est que le monde n'est pas gouverné",
indiquent les organisateurs sur leur site internet. Le monde de
2008 est "confronté à l'hétérogénéité croissante des intérêts
particuliers. La diffusion mal contrôlée des technologies,
l'affrontement des représentations culturelles, la répartition
inégale des ressources, les dérèglements financiers, les menaces
sur la santé et l'environnement, les mouvements de populations,
sont autant de problèmes perçus comme menaçants", estime
l'IFRI.

Fillon en ouverture; Sarkozy à la clôture

Le premier ministre français François Fillon ouvrira la
conférence et le chef de l'Elysée Nicolas Sarkozy tiendra le
discours de clôture. Des dirigeants comme les présidents israélien
Shimon Peres, turc Abdullah Gül, polonais Lech Kaczynski ou serbe
Boris Tadic prendront également la parole lors de la
conférence.



Les premiers ministres espagnol José Luis Zapatero et palestinien
Salam Fayyad ainsi que le secrétaire général de l'OTAN Jaap de Hoop
Scheffer, l'ex-secrétaire général de l'ONU Kofi Annan ou encore le
président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet
figurent notamment sur la liste des participants.



Le président de la Confédération, Pascal Couchepin, qui
représentera la Suisse, s'exprimera mercredi matin. La cheffe du
Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) Micheline
Calmy-Rey ne se rendra elle en revanche pas à Evian, selon ses
services.

Créer des ponts

Des ateliers et des tables rondes se tiendront en parallèle. Les
organisateurs souhaitent créer des «ponts» entre leaders
politiques, dirigeants du secteur privé et représentants de la
société civile. La World Policy Conference deviendra un rendez-vous
annuel.



L'IFRI se défend toutefois de vouloir concurrencer le Forum
économique mondial (WEF), le grand rendez-vous des leaders de la
politique et de l'économie organisé depuis les années septante à
Davos (GR). Les organisateurs attendent environ 500 participants,
qui logeront principalement à Evian.



agences/jeh/sbo

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Mesures de sécurité allégées

La plupart des participants atterriront à Genève.

La police cantonale se mobilisera au début et à la fin de la conférence pour assurer notamment la sécurité des hôtes à l'aéroport, a indiqué à l'ATS son porte-parole Eric Grandjean.

Le responsable n'a pas voulu dire combien d'hommes seront mobilisés pour l'occasion mais a précisé qu'on était loin de l'engagement pour le G8 d'Evian en 2003.

Aucun invité de la conférence ne devrait résider à Genève, selon lui.

La police cantonale vaudoise n'a pas fait de commentaire sur un éventuel dispositif de sécurité, assurant qu'un service était prêt à être activé pour toute visite de VIP.

Le corps des gardes frontières a également été avisé par la police fédérale de cette réunion, a indiqué le porte-parole de Fedpol Guido Balmer.

Dmitri Medvedev et la Géorgie

Les présidents français Nicolas Sarkozy et russe Dmitri Medvedev auront "un entretien bilatéral" mercredi à Evian, deux jours avant la date limite pour le retrait russe de Géorgie, selon l'Institut français de relations internationales (IFRI). La présidence française n'a toutefois pas confirmé cette information.

Les forces russes ont commencé à démanteler lundi un point de contrôle stratégique dans la zone tampon adjacente à l'Ossétie du Sud en Géorgie, alors que le retrait russe doit s'achever le 10 octobre.

Le retrait des forces russes sur les lignes antérieures au déclenchement du conflit avec la Géorgie, le 7 août, est prévu par l'accord de mise en oeuvre du cessez-le-feu conclu le 8 septembre entre les deux présidents.

Tbilissi avait déclenché début août une offensive militaire contre l'Ossétie du Sud, à laquelle Moscou avait riposté par l'envoi massif de troupes en territoire géorgien.