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L'avocat fribourgeois Damien Piller en garde à vue

Damien Piller a été entendu vendredi par un juge d'instruction.
Damien Piller devrait être entendu vendredi par un juge d'instruction.
L'avocat fribourgeois et administrateur de la société immobilière Lodef, Damien Piller, a été placé en garde à vue à Paris, dans le cadre d'une affaire de corruption qui touche Saint-Cyprien, une station balnéaire du sud de la France. L'information a été confirmée à la TSR par son avocat.

«Me Piller était en voyage d'affaires» lorsqu'il a été
interpellé, a indiqué son avocat André Clerc. Il a ensuite été
transféré à Perpignan. Dans «La Liberté» de jeudi, l'avocat a
ajouté que son client serait entendu vendredi par un juge
d'instruction.



La police veut interroger Damien Piller sur les affaires de
corruption et de trafic d'influence qui touchent St-Cyprien, une
station balnéaire située aux portes de Perpignan. Certains
promoteurs auraient versé des pots de vin, en espèces ou sous forme
d'oeuvres d'art, à la mairie de la commune pour obtenir des
avantages.

Avoir «enfin» accès au dossier

Damien Piller avait été convoqué par la justice française en
juillet dernier. «Mon client n'avait pas donné suite parce qu'il
n'avait pas reçu de garantie procédurale», a expliqué Me Clerc. Ce
dernier ne sait pas en quelle qualité (témoin ou prévenu) la
justice française veut entendre le promoteur et avocat. Il a dit
souhaiter une mise en examen de son client afin que ce dernier
puisse «enfin» avoir accès au dossier.



Selon le défenseur, la justice française souhaite entendre Damien
Piller notamment sur un prêt de tableaux - via l'une de ses
sociétés - pour le musée dont rêvait l'ancien maire de
Saint-Cyprien, Jacques Bouille, aujourd'hui décédé.

Procureur adjoint injoignable

Le premier édile de la station balnéaire située aux portes de
Perpignan, qui s'est suicidé en mai dernier dans sa cellule, avait
été écroué pour avoir mis sur pied un système de pots-de-vin. On
lui reprochait notamment de se faire offrir des oeuvres d'art en
échange de services. Le procureur adjoint de Perpignan, Dominique
Alzéari, était injoignable jeudi. Une collaboratrice a indiqué
qu'il ne répondait pas à la presse.



Interrogé au journal de 19:30 de la TSR le 30 juin dernier, Damien Piller démentait
toute implication dans cette affaire. Il assure que sa société n'a
jamais payé le moindre pot de vin et affirme être blanc comme
neige». Quant aux œuvres d'art, le Fribourgeois confirmait leur
existence, précisant qu'il s'agissait de «donations (...) destinées
à être exposées dans les locaux de la mairie».



Un article de Midi Libre mercredi
précise que Damien Piller a été convoqué une première fois en
juillet par le Parquet de Perpignan et une seconde fois en
septembre. Il avait alors refusé de se rendre sur place, déclarant
vouloir s'expliquer depuis la Suisse. Il est en cours de transfert
dans la ville du sud français.



Damien Piller a déposé une plainte pénale contre le parquet de
Perpignan. L'avocat proteste contre «les insinuations dramatiques
que portent les magistrats, Dominique Alzéari, Laurent Bebon,
substitut général et Jean-Pierre Dreno, procureur de Perpignan,
dans la presse».



cht avec ats

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