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Pas de rétorsion suisse face aux taxes américaines sur l'acier et l'aluminium

Le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann photographié le 19 juin dernier. [Keystone - Marcel Bieri]
Le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann photographié le 19 juin dernier. - [Keystone - Marcel Bieri]
Le Conseil fédéral n'entend pas riposter contre les taxes que les Etats-Unis ont décidé d'instaurer sur l'acier et l'aluminium, déclare Johann Schneider-Ammann. Une telle mesure serait inutile, selon le ministre de l'Economie.

Bien que des représailles soient en théorie possible, la Suisse n'a simplement pas un volume de commerce suffisant pour impressionner les Etats-Unis, explique le conseiller fédéral dans l'entretien publié mercredi dans le Tages-Anzeiger. "Nous ne devons pas nous imaginer plus importants que ce que nous sommes", ajoute-t-il.

Berne a déposé une demande de consultation avec les Etats-Unis dans le cadre d'une procédure de règlement de différends au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Le Conseil fédéral juge injustifiés les droits de douane appliqués depuis le 23 mars par Washington à l'importation de certains produits en acier et en aluminium.

>>Lire aussi: La Suisse saisit l'OMC à la suite des mesures protectionnistes américaines

"Revenir à un ordre"

Les marchandises concernées ont représenté l'an dernier une valeur à l'exportation de quelque 80 millions de francs. En procédant de la sorte, la Suisse a suivi l'exemple d'autres membres de l'OMC, à l'image de l'Union européenne, du Mexique, du Canada et de la Norvège.

"Nous espérons pouvoir revenir à un ordre dans lequel tous les acteurs du marché ont les mêmes conditions", poursuit dans l'interview Johann Schneider-Ammann.

La situation sera résolue lorsque les Etats-Unis et la Chine recouvreront la raison et les deux Etats laisseront tomber leurs mesures protectionnistes, espère-t-il.

ats/mre

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"Un certain respect" pour Donald Trump

Malgré la guerre commerciale lancée par Donald Trump, le chef du Département fédéral de l'économie lui rend hommage: "Quand je me mets dans les chaussures du président des Etats-Unis, je ressens un certain respect pour lui".

Donald Trump savait très bien quelles pouvaient être les conséquences de sa décision, précise Johann Schneider-Ammann.