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Le trafic de drogue vient gonfler la croissance économique française

Un douanier présente 231 kg de cocaïne issus d'une saisie, le 8 décembre 2011 dans un entrepôt à Epouville, en France. [AFP - JEAN-FRANCOIS MONIER]
Un douanier présente 231 kg de cocaïne issus d'une saisie, le 8 décembre 2011 dans un entrepôt à Epouville, en France. - [AFP - JEAN-FRANCOIS MONIER]
Pour la première fois, la France inclut, à l'instar de la Suisse, le chiffre d’affaires du trafic de drogue dans le calcul de son produit intérieur brut. Un domaine qui génère près de 2,7 milliards d'euros par an, soit plus de 0,1 point du PIB.

Sur ces 2,7 milliards, le trafic de cannabis génère un milliard d'euros et celui de cocaïne 800 millions d'euros, a indiqué mercredi l'institut français de la statistique. L'institut Eurostat avait demandé aux Etats membres en 2013 d'intégrer le trafic de drogue et la prostitution dans leurs statistiques nationales.

L'Italie, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne et les Pays Bas notamment tenaient déjà ces comptes.

Pris en compte en Suisse depuis 2012

En Suisse, les activités économiques illégales tels que le commerce de drogues et la prostitution sont comptabilisés depuis 2012. "Qu'elles soient morales ou pas, ces activités économiques constituent une part non négligeable du PIB", indique Ueli Schiess, statisticien à l'OFS. En 2016, le trafic de drogue correspondait à 0,2% du PIB, soit 1,35 milliard de francs.

Les données sur le trafic de drogue en Suisse sont calculées d'après les chiffres de l'administration fédérale des douanes.

melb

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