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Plus optimiste pour la croissance 2018, la Fed relève ses taux de 0,25%

le président de la banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell, le 21 mars 2018 à Washington. [keystone - MICHAEL REYNOLDS]
le président de la banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell, ce 21 mars 2018 à Washington. - [keystone - MICHAEL REYNOLDS]
La banque centrale américaine (Fed) a enclenché mercredi la première hausse des taux d'intérêt de l'année alors que les perspectives de l'économie des Etats-Unis se sont renforcées.

La Fed a augmenté ses taux de 0,25% pour les faire évoluer dans la fourchette de 1,50% à 1,75%, indique le Comité monétaire qui, sans évoquer le stimulus budgétaire des réductions d'impôts, reconnaît que "les perspectives économiques se sont renforcées ces derniers mois".

La Fed assure toujours que la politique monétaire reste "accommodante". La décision a été prise à l'unanimité pour cette première réunion présidée par Jerome Powell, 65 ans, le nouveau patron de la Fed choisi par le président Donald Trump.

"No comment" sur le stimulus budgétaire

Alors que les analystes s'attendaient à ce que la banque centrale augmente ses prévisions de hausses pour le reste de l'année, la Fed ne projette toujours que deux relèvements de plus en 2018 après celui de mercredi. En revanche pour 2019, ils ont ajouté un tour de vis supplémentaire, ce qui portera à 3 également les relèvements pour l'année prochaine.

La Fed ne commente pas l'ampleur du stimulus budgétaire promu par Donald Trump mais prend acte du fait que "les perspectives économiques se sont renforcées". Les massives réductions d'impôts accordées aux entreprises et la hausse des dépenses budgétaires (notamment militaires) agissent comme un stimulant.

afp/fme

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Prévision de croissance relevée

La Banque centrale a relevé sa prévision de croissance à 2,7% pour 2018, l'approchant de l'objectif de 3% du président Trump. Elle ne se prononce pas, en revanche, sur les implications que pourraient avoir sur la première économie mondiale les tensions économiques qui surgissent entre Washington et ses partenaires commerciaux à propos des déficits commerciaux.

Sur la conjoncture, la banque centrale signale que l'activité américaine au premier trimestre a progressé à un rythme "modéré" au lieu de "solide" comme elle l'avait dit en janvier. La croissance des dépenses des ménages a en effet un peu ralenti.

Les créations d'emplois ont été "fortes" alors que le taux de chômage est resté bas (4,1%) et la Fed s'attend à ce qu'il baisse encore. De la même façon qu'elle l'avait dit il y a six semaines, la Fed est confiante dans le fait que l'inflation va se stabiliser autour de son objectif de 2% l'an à moyen terme.