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Economiesuisse exige plus d'attention sur l'économie extérieure

Heinz Karrer, le président d'Economiesuisse. [Keystone - Peter Klaunzer]
Heinz Karrer, le président d'Economiesuisse. - [Keystone - Peter Klaunzer]
Le Conseil fédéral et le Parlement doivent ramener l'économie extérieure au centre de leurs travaux politiques, a exigé jeudi l'organisation Economiesuisse, qui s'oppose aussi aux idées protectionnistes et isolationnistes.

Les intérêts économiques doivent être mieux pris en compte dans la politique extérieure, a plaidé Heinz Karrer, président d'Economiesuisse, à Berne, lors de la conférence de presse annuelle de l'organisation faîtière. Il a rappelé que le pays gagne deux francs sur cinq à l'étranger. "L'objectif principal doit être de préserver et d'accroître la prospérité en Suisse", a-t-il dit.

Cela signifie que les entreprises helvétiques doivent pouvoir importer et exporter sans discrimination. Et sur les marchés étrangers, elles doivent pouvoir compter sur la sécurité juridique et une solide protection de l’innovation.

Incertitudes avec l'étranger

Car la politique économique extérieure de la Suisse fait face à de grands défis et incertitudes, a souligné Heinz Karrer. Il a cité le protectionnisme naissant dans de nombreux pays, le départ du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE), la réorientation annoncée de la politique économique des Etats-Unis et l'évolution technologique fulgurante.

Signer des accords bilatéraux

Les meilleures solutions devraient être trouvées dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce, mais les mécanismes de décision de cette institution sont de plus en plus complexes et les progrès sont bloqués en ce moment. Raison pour laquelle de plus en plus d'Etats, dont la Suisse, se tournent vers des accords multilatéraux et bilatéraux, a expliqué le président d'Economiesuisse.

Dans les négociations d'accords de libre-échange, la Suisse a fixé les bonnes priorités ces dernières années, estime Heinz Karrer. Elle a en effet signé un accord de libre-échange avec sept des dix pays qui présentent le meilleur potentiel dans ce type de relations. Il manque encore les Etats-Unis, l'Inde et l'Australie.

>> Entretien avec Monika Rühl, directrice d'Economiesuisse, au 12h45 :

Economie: entretien avec Monika Rühl, directrice d'Economiesuisse.
Economie: entretien avec Monika Rühl, directrice Economiesuisse / 12h45 / 1 min. / le 18 janvier 2018

ats/ebz

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