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La Russie a achevé le règlement de sa dette extérieure héritée de l'ex-URSS

Le fragment d'un monument en l'honneur du fondateur de l'Etat soviétique Vladimir Lénine, exposé devant la banque VTB, à Stavropol, dans le sud-est de la Russie. [reuters - Eduard Korniyenko]
Le fragment d'un monument en l'honneur du fondateur de l'Etat soviétique Vladimir Lénine, exposé devant la banque VTB, à Stavropol, dans le sud-est de la Russie. - [reuters - Eduard Korniyenko]
La Russie a achevé le règlement de sa dette publique extérieure héritée de l'époque soviétique, avec le versement à la Bosnie-Herzégovine de 119,5 millions de francs, dus aux titres des échanges commerciaux entre l'URSS et la Yougoslavie.

"La Fédération de Russie a réglé le 8 août 2017 la dette devant la Bosnie-Herzégovine", a indiqué le ministère russe des Finances.

Un accord entre la Russie et la Bosnie-Herzégovine sur le règlement de cette somme a été signé à Moscou le 21 mars. "La Bosnie-Herzégovine était le dernier Etat-créancier étranger de l'ex-URSS (...) devant lequel la dette n'était pas réglée", a souligné le ministère.

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Ce dernier versement effectué permet à la Russie de tourner définitivement la page de la dette soviétique (lire en encadré), se posant en emprunteur fiable malgré l'isolement voulu par les Occidentaux. En février, Moscou avait de la même façon payé 58,5 millions de francs à la Macédoine.

Vladimir Poutine a érigé en priorité de préserver la solidité des comptes de l'Etat, malgré les deux ans de crise qui viennent de frapper la Russie en raison de la chute des cours des hydrocarbures, mais aussi à cause des sanctions occidentales qui ont suivi la crise ukrainienne.

ats/fme

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La Russie, héritière unique de la dette soviétique

A la chute de l'URSS, qui avait accumulé quelque 70 milliards de dollars de dette extérieure, contractée surtout pendant les temps difficiles de la Perestroïka (1985-1991), la Russie a été reconnue comme l'héritière unique de cette dette.

Après des années 1990 douloureuses avec comme point culminant un humiliant défaut sur sa dette en 1998, la Russie a bénéficié au début des années 2000 d'un afflux de pétrodollars grâce à l'envolée des prix du pétrole et du gaz.

En 2006, à l'issue d'intenses négociations, Moscou a réglé par anticipation sa dette de près de 20 milliards de francs (95% du poids des emprunts soviétiques) envers 17 pays créanciers de l'URSS réunis au sein du Club de Paris.