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Les Suisses ont moins dépensé dans les restaurants en 2015

En 2015, les Suisse ont dépensé en moyenne 2758 francs dans les restaurants. [Christian Beutler]
En 2015, les Suisse ont dépensé en moyenne 2758 francs dans les restaurants. - [Christian Beutler]
Les Suisses dépensent moins d'argent pour manger et boire hors du foyer, en moyenne 2758 francs par personne. Le franc fort pesant aussi dans la balance, GastroSuisse craint pour le chiffre d'affaires de la branche.

En 2015, ce sont 22,4 milliards de francs qui sont restées sur les tables des restaurants, une baisse de 1,1% par rapport à 2014.

Dans les cantons frontaliers, cette baisse se fait particulièrement sentir. Les habitants de ces régions consomment en dehors des frontières suisses, où les prix sont devenus plus attractifs.

La branche de l'hôtellerie et de la restauration se trouve face à d'importants défis suite à la levée du taux plancher euro-franc par la Banque nationale suisse en 2015.

"Cette décision nous a coûté de la compétitivité", a déclaré mercredi à Berne Casimir Platzer, président de GastroSuisse, lors de la conférence de presse annuelle.

Toujours moins de touristes européens

Les prix sont trop élevés et les conséquences menacent de nombreux établissements dans l'espace rural et alpin, a rappelé M. Platzer.

Le nombre de touristes européens qui passent leurs vacances en Suisse diminue indéniablement depuis 2008. Le Valais (-36%), le Tessin (-42%) et les Grisons (-37%) sont particulièrement touchés.

ats/sbad

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Sommet pour le tourisme dans l'espace alpin réclamé

De manière générale, les centres urbains sont privilégiés. Les touristes des marchés lointains - Chine, monde arabe - ont une approche du tourisme différente de celle des Européens. S'ils se rendent en montagne dans la journée, ils passent leurs nuits dans des hôtels citadins, a expliqué Casimir Platzer.

Il exige un sommet pour le soutien du tourisme dans l'espace alpin. Responsables politiques, acteurs de la sphère économique, du tourisme et des associations doivent trouver des mesures, même petites, pour contribuer à détendre la situation, a-t-il conclu.

Booking.com "trop utilisé" pour les réservations, selon GastroSuisse

Quatre chambres sur dix sont réservées par le biais de portails de réservation comme Booking.com. S'ils permettent un accès à un marché plus large, ces sites perçoivent des commissions parfois extravagantes, selon GastroSuisse.

Les hôteliers peuvent difficilement échapper à la domination des prestataires sur plates-formes. Or, celles-ci demandent des commissions de 12 à 30% du chiffre d'affaires, qui peuvent être exigées même en cas d'annulation. Pour Remo Fehlmann, directeur de GastroSuisse, cela peut être désastreux pour les hôtels, qui accusent déjà une perte du chiffre d'affaires annuel de 5,3%.

C'est en particulier la clause dite du "meilleur prix" qui désavantage les hôteliers suisses. "Les hôtels ne peuvent pas proposer sur leur site des prix plus avantageux que les plates-formes de réservation en ligne", selon le directeur.

GastroSuisse exige de la Commission de la concurrence (ComCo) qu'elle prenne des mesures pour protéger les hôteliers suisses.