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Une première banque suisse introduit le taux d'intérêt négatif de la BNS

La Banque alternative suisse première à introduire des taux d'intérêt négatifs. [Keystone - Alessandro Della Valle]
La Banque alternative suisse première à introduire des taux d'intérêt négatifs / Le 12h30 / 1 min. / le 17 octobre 2015
La Banque alternative suisse (BAS) est le premier établissement helvétique à introduire un taux d'intérêt négatif sur les comptes courants. Concrètement, sa clientèle privée devra payer pour déposer de l'argent.

La banque appliquera le taux d'intérêt négatif de la Banque nationale suisse (BNS) auprès des particuliers dès 100'000 francs de dépôts. Les sociétés seront soumises à ce taux dès 500'000 francs, les entreprises dès un million.

Transférer les avoirs

Comme l'a rapporté la radio alémanique SRF, la BAS a informé ses clients dans une lettre. Le taux d'intérêt négatif s'élève à 0,125% sur les comptes courants pour les transactions financières privées. Un taux d'intérêt nul prévaut pour les autres comptes.

La banque conseille à ses clients de transférer leurs avoirs importants non utilisés sur un compte épargne ou dans des obligations de caisse. Ceux qui veulent éviter un taux d'intérêt négatif sur des sommes supérieures à 100'000 francs doivent prendre contact avec un conseiller financier, précise la lettre.

ats/mac

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Un taux introduit en janvier

Pour contrer l'attrait du franc après l'abolition du taux plancher, la Banque nationale suisse (BNS) avait abaissé, à la fin du mois de janvier, d'un demi-point à -0,75% le taux d'intérêt appliqué aux avoirs en comptes de virement dépassant un certain montant exonéré.



Depuis l'introduction de cette mesure, les banques doivent payer un taux d'intérêt de 0,75% à la BNS pour leurs avoirs. L'instrument rend moins attractives les banques suisses pour les investisseurs étrangers et les encourage à exporter leur excédent d'épargne.

Aucune banque n'exigeait jusqu'ici de tels frais pour le dépôt d'argent de sa clientèle privée. Les autres instituts bancaires compensent les pertes engendrées par des marges plus importantes dans les activités de crédit et d'hypothèque.