Evoluant toujours dans un environnement économique difficile, Alpiq a aussi continué de souffrir du bas niveau des prix de gros de l'électricité, note vendredi le groupe établi à Lausanne. Avec l'abolition mi-janvier du taux plancher liant franc et euro, les perspectives de rentabilité des installations de production helvétiques se sont encore réduites.
Éléments exceptionnels
Dans ce contexte, Alpiq a dû passer dans ses comptes des correctifs de valeur et des provisions sur son parc de production en Suisse et des contrats générant des pertes à hauteur de 834 millions de francs après impôts. L'an passé, le groupe a essuyé une perte nette de 902 millions, plombé par des amortissements de 1,05 milliard.
Sans tenir compte de ces éléments exceptionnels, le déficit semestriel net s'est inscrit à 52 millions de francs. Outre la vigueur du franc, le plongeon dans le rouge s'explique aussi par des charges non récurrentes de 28 millions de francs liées aux rachats d'emprunts.
ats/gchi
Forte contraction du chiffre d'affaires
Le chiffre d'affaires net s'est de son côté fortement contracté au premier semestre, soit de 18,9% à 3,3 milliards de francs, malgré une baisse moins marquée de 6% à 47'033 gigawattheures (GWh) des volumes d'énergie délivrés.
La production propre à Alpiq, qui exploite entre autres les centrales nucléaires de Gösgen, à Däniken (AG), ainsi que celle de Leibstadt (AG), s'est elle accrue de 7,2% à 10'710 GWh.
Hausse du nombre de collaborateurs
A fin juin, Alpiq employait 8362 collaborateurs, 385 de plus qu'à l'issue des six premiers mois de 2014.
L'accroissement reflète notamment les acquisitions, dont celle en mars de la société italienne active dans les techniques ferroviaires Balfour Beatty Rail Italy.
Alpiq a redéfini sa stratégie à fin 2013 et biffé quelque 200 postes, après en avoir supprimé près de 450 auparavant.