Publié

La Commission européenne place la France sous surveillance

L'économie française est placée sous surveillance, a annoncé mercredi la Commission européenne. Le manque de compétitivité du pays et le niveau de sa dette sont en cause.

La Commission européenne a décidé mercredi de placer la France sous surveillance renforcée. Elle a une nouvelle fois épinglé son manque de compétitivité et le niveau élevé de sa dette.

Pour l'exécutif européen, la France souffre de nombreux déséquilibres macroéconomiques qui n'ont pas été suffisamment corrigés et nécessitent désormais ce type de surveillance qui sera également appliquée à l'Espagne et à l'Irlande.

Une perte continue des parts de marché à l'exportation

"Le déficit commercial qui ne cesse de se creuser reflète la perte continue des parts de marché à l'exportation", analyse la Commission. "Le coût du travail reste élevé et pèse sur les marges des entreprises", souligne-t-elle également dans son rapport.

Il s'agit de problèmes pour la santé de la France mais aussi pour celle de la zone euro dans son ensemble, "compte tenu du poids économique" du pays, indique l'exécutif européen.

ats/tmun

Publié

Les finances publiques, l'autre problème de la France

Lors de ses prévisions économiques publiées fin février, Bruxelles avait mis l'accent sur un autre problème de l'économie française: le risque de voir ses finances publiques déraper.

Pour Bruxelles, le déficit public français devrait rester largement au-dessus de 3% en 2014 comme en 2015, si le pays ne prend pas de nouvelles mesures.

Quatorze économies en déséquilibre

Dans son rapport, la Commission a fait le point mercredi sur les déséquilibres économiques de 17 pays européens au total. Quatorze d'entre eux souffrent de déséquilibres.

La Croatie, la Slovénie et l'Italie - qui conjugue elle aussi une dette conséquente à des problèmes de compétitivité - sont dans une situation pire que la France et font face à des déséquilibres jugés "excessifs" qui requièrent également une surveillance renforcée.

Soupçons de détournement de fonds en Turquie

La Commission européenne a par ailleurs annoncé mercredi avoir lancé une enquête sur des soupçons de détournement de fonds au sein d'un programme européen d'éducation lié au ministère turc des Affaires européennes.

Cette enquête vise des "allégations d'irrégularités liées à un manque de transparence sur des recrutements de personnels" et "un manque de respect des règles nationales et européennes concernant les achats de l'Agence nationale" (Ulusal Ajans), a indiqué le porte-parole européen Dennis Abbott.