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La Banque cantonale de Zurich pourrait mettre en péril le système financier

La BCZ est le plus grand établissement cantonal de Suisse. [Walter Bieri]
La BCZ est le plus grand établissement cantonal de Suisse. - [Walter Bieri]
La Banque cantonale de Zurich (BCZ) fait courir autant de risques au système financier suisse qu'UBS et Crédit suisse en raison de sa taille, estime la Banque nationale suisse.

La Banque nationale suisse (BNS) considère la Banque cantonale de Zurich (BCZ) comme un établissement présentant un risque systémique. Cela signifie qu'elle pourrait mettre en danger la survie du système financier suisse. Jusqu'ici, seuls UBS et Credit Suisse faisaient partie de cette catégorie.

La BNS a promulgué cette décision le 1er novembre après avoir consulté la BCZ et l'Autorité de surveillance des marchés financiers (FINMA), a-t-elle indiqué lundi dans un communiqué.

Relèvement modeste des fonds propres attendu

Après l'annonce de cette décision de la BNS, la banque cantonale zurichoise a indiqué lundi dans un communiqué que les exigences en matière de fonds propres n'augmenteraient que "modérément".

La BCZ juge en effet qu'elle répond déjà aux exigences des banques présentant un risque systémique, soit les banques "too big to fail".

La BCZ s'attend en revanche à un sérieux relèvement des exigences au niveau des liquidités mais, là aussi, elle considère qu'elle satisfait aux futures exigences de Bâle III.

Diverses exigences

Les banques qui peuvent entraîner par des effets négatifs en chaîne à une crise du fonctionnement financier, sont soumises à certaines exigences en matière de fonds propres, de liquidités ou de structure organisationnelle (lire: Les grandes banques vont devoir augmenter leurs fonds propres).

Pour rappel, la BCZ fait partie des banques suisses faisant l'objet d'une enquête pénale dans le cadre du conflit fiscal avec les Etats-Unis.

ats/aduc

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SIX est également considéré d'importance systémique

Le groupe de services financiers SIX, qui chapeaute notamment la Bourse suisse, est également considéré d'importance systémique. Son cas est actuellement en discussion avec l'Autorité de surveillance des marchés financiers (FINMA).

Le porte-parole de SIX, Alain Bichsel, a confirmé lundi soir cette information révélée par le site internet NZZ online. Contrairement à UBS, CreditSuisse et la BCZ, la pierre d'achoppement n'est ici pas le capital propre, mais l'intensité de la régulation et les standards de contrôle.