Ces derniers jours, divers médias anglophones ont révélé que plusieurs traders et gestionnaires de fortune de la City londonienne ont quitté l'Angleterre pour travailler depuis les hauteurs de Verbier. La présidente du Verbier Green Pioneering Summit (GPS), Marinah Embiricos, estime que 20 à 30 financiers travaillent aujourd'hui à distance depuis la station valaisanne.
Fuir la déprime londonienne
C'est une nouvelle composante au sein de la communauté anglophone de Verbier, aux côtés des nombreuses stars ou têtes couronnées qui fréquentent la station. Les autorités locales ont encore de la peine à chiffrer cet afflux. Mais pour Marinah Embiricos, qui parle de quelques dizaines de cas, c'est le signe d'une nouvelle tendance: les traders fuiraient l'ambiance déprimée des grandes places financières pour privilégier la qualité de vie.
Climat fiscal motivant
Cet argument est aussi le premier mis en avant par le trader Charles Bromley, qui s'exprimait il y a quelques jours dans les colonnes du Telegraph. Il explique qu'il travaille dur à Verbier, mais qu'il n'hésite jamais à s'offrir une matinée de ski quand les conditions sont bonnes. L'ancien de la City avance encore deux autres explications à sa présence: le climat très international qui règne dans la station et un climat fiscal très avantageux - plus avantageux en tout cas qu'au pays de sa Majesté.
Renaud Malik/oang
Projet de bureaux sur la place centrale
Président de la Verbier International School Foundation, Caspar Schübbe envisage d’installer des bureaux sur la Place centrale de Verbier, afin d’accueillir les traders installés dans la station: "Nous souhaitons transformer et rénover un bâtiment d’habitation pour offrir une dizaine ou une quinzaine de bureaux privés."
Lui-même investisseur dans le projet, Caspar Schübbe ajoute qu’il négocie actuellement avec les opérateurs téléphoniques dans l’optique d’offrir une connexion internet optimale aux traders qui prendront possession de ces bureaux.