L'affaire de blanchiment d'argent révélée la semaine passée avec l'arrestation à Paris et Genève de plusieurs suspects n'intéresse pas seulement les autorités de poursuite pénale. En Suisse, la FINMA, l'autorité de surveillance des marchés financiers, s'est elle aussi mise au travail.
Elle enquête pour savoir si les intermédiaires financiers concernés ont assuré comme il se doit leur devoir de diligence en matière de lutte contre le blanchiment d'argent.
Aucune banque suisse concernée
Selon nos informations, aucun établissement suisse ne serait à ce stade concerné par les investigations de l'institution, mais plusieurs établissements étrangers basés à Genève.
HSBC, la banque dans laquelle était employé le principal suspect du volet suisse de l'affaire, aujourd'hui détenu à Champ-Dollon, n'est donc pas la seule à faire l'objet de contrôle.
Réputation de la place financière
Le devoir de la FINMA est clair: s'assurer que les banques respectent toutes les prescriptions de la loi contre le blanchiment d'argent, la LBA, principalement la fameuse obligation d'annonce en cas de transaction douteuse.
Ce volet de l'affaire, sur lequel s'emploie aussi le Ministère public genevois, va au-delà des cas individuels et pourrait engager plus largement la réputation et l'image de la place financière suisse.
Pascal Jeannerat/dk