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La Suisse reste championne du monde de la compétitivité

La force du franc risque de limiter la compétitivité helvétique. [Luiz Gustavo Conte F / Fotolia]
Malgré le franc fort, qui risquait de limiter la compétitivité de la Suisse, le pays reste en tête du classement mondial établi par le WEF. - [Luiz Gustavo Conte F / Fotolia]
Alors que les Etats-Unis reculent dans le classement des pays les plus concurrentiels établi par le Forum économique mondial (WEF) publié en septembre, la Suisse peut se targuer de rester l'économie la plus compétitive du monde.

La Suisse demeure pour la quatrième année consécutive le pays le plus compétitif au monde, alors que d'autres pays et notamment les Etats-Unis ont reculé dans le classement, a annoncé mercredi le Forum économique mondial (WEF).

Singapour conserve sa deuxième place, tandis que la Finlande se classe troisième, faisant reculer la Suède à la quatrième place, suivis des Pays-Bas et de l'Allemagne, selon l'édition 2012 du rapport sur la compétitivité mondiale.

Les raisons du succès helvétique

"La Suisse mérite la première place grâce à l'innovation, aux performances de son système scolaire, aux dépenses élevées en recherche et développement et la solide coopération entre le monde universitaire et le secteur privé", a souligné le WEF.

La Confédération a également été reconnue pour l'efficacité de son marché du travail, pour avoir l'un des environnements macroéconomiques les plus stables au monde, pour la transparence et l'efficacité de ses institutions, ainsi que pour la qualité de son infrastructure et pour son secteur financier fortement développé.

Etats-Unis à la septième place

Les Etats-Unis, qui trônaient encore au premier rang il y a cinq ans, ont poursuivi leur recul, tombant de la cinquième place l'année dernière à la septième en 2012.

L'économiste du WEF, Margareta Drzeniek Hanouz, a cependant souligné que les Etats-Unis "disposaient toujours d'un des environnements économiques les plus performants au monde".

Les Etats-Unis font cependant face à "d'importantes vulnérabilités macroéconomiques", notamment une hausse du déficit public, des impasses politiques et une perte de confiance dans la classe politique. Ces difficultés "résultent dans l'incapacité à répondre à certains problèmes importants", a-t-elle ajouté.

L'étude du WEF a été réalisée auprès de 15'000 chefs d'entreprises dans 144 pays.

agences/jgal

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La dégringolade du sud de l'Europe

Le classement a cependant été beaucoup moins brillant pour un certain nombre de pays, notamment du Sud de l'Union européenne, en proie à une grave crise économique.

La Grèce, l'un des pays les plus touchés par la crise des dettes publiques, a chuté de la 90e à la 96e place du classement de 144 pays, tandis que le Portugal a reculé de quatre rangs à la 49e place.

L'Espagne a conservé cette année sa 36e position.

La France a par contre quitté le groupe des 20 premiers pays de ce classement, tombant à la 21ème place, alors qu'elle était encore en 18e position l'année dernière et à la 15e place en 2010.