Le candidat genevois au Conseil national et au Conseil des Etats Thierry Vidone déclarait mardi que "beaucoup de femmes se disent favorables à une hausse de l'âge de la retraite à 65 ans". Deux études publiées récemment lui donnent partiellement raison. En effet, la mesure serait soutenue, mais pas au mépris de l'égalité salariale.
Revoir la séquence
Selon un sondage de l'institut gfs.bern pour Pro Senectute publié fin 2014, une majorité absolue de femmes de 40 à 65 ans (51%) et de plus de 65 ans (54%) sont favorables à un allongement du temps de travail jusqu'à 65 ans (contre 62% pour les deux sexes, tous âges confondus). Cette mesure ne convainc toutefois pas la majorité des jeunes femmes (18-39 ans), qui sont seulement 40% à la soutenir.
Injuste sans égalité salariale
Quelque 61% des Suisses jugent toutefois la hausse de l'âge de la retraite des femmes injuste tant que l'égalité salariale entre femmes et hommes n'est pas atteinte. Sans surprise, 69% des femmes sont plutôt d'accord avec cette assertion.
Par ailleurs, selon une étude menée par l'Université de Zurich dont la presse s'est fait écho il y a quelques jours, si la hausse de la retraite des femmes est soutenue, notamment par les femmes elles-même, l'âge de 65 ans représente un seuil à ne pas dépasser. La retraite à 67 ans également soumise aux sondés est d'ailleurs considérée comme une "ligne rouge".
Le programme du PBD propose de fixer l'âge de la retraite à 80% de l'espérance de vie moyenne. Actuellement, selon les chiffres de l'OCDE, elle se monte à 82,9 ans, ce qui porterait la retraite à 66 ans pour tout le monde. Mais la déclaration de Thierry Vidone portait sur 65 ans: elle est donc correcte.
tyf/jvia/mre
Vous pouvez dès maintenant poser vos questions aux candidats du MCG, qui sont les invités de "Face aux partis" mercredi soir via Twitter et le hashtag #faceauxpartiset sur notre formulaire.