La crise des migrants au coeur des discussions au congrès du PDC
La crise des migrants a été longuement évoquée samedi au congrès du PDC au Châble (VS), en présence du chef de la diplomatie autrichienne. A 50 jours des élections fédérales, Christophe Darbellay a aussi encouragé ses troupes.
L'afflux de réfugiés est considéré comme un énorme défi par la ministre PDC Doris Leuthard, qui était présente en Valais. "Ceux qui pensent qu'ériger des murs est une solution se trompent", a-t-elle souligné.
La cheffe du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication a rappelé que "86% des réfugiés vivent dans des pays en développement. Ils portent une charge bien plus lourde que nous. Nous devons mettre l'accent sur l'aide dans ces pays".
"L'espace Schengen doit être repensé avec une répartition loyale des charges", a encore souligné Doris Leuthard. Le problème est vaste et il ne peut pas être résolu "avec de la propagande électorale et des recettes toutes faites".
>> Les interviews des intervenants du jour :
![Sebastian Kurz, chef de la diplomatie autrichienne, a estimé que les accords de Schengen-Dublin montraient leurs limites. [Keystone - Martial Trezzini]](https://img.rts.ch/articles/2015/image/vwc1mb-26045330.image?w=960&h=384)
Keystone - Martial Trezzini Un ministre autrichien à la la tribune
Invité par le PDC, le ministre autrichien des Affaires étrangères Sebastian Kurz a lui évoqué le drame des 70 réfugiés retrouvés morts dans un camion cette semaine. Des victimes de passeurs sans scrupules, contre lesquels l'Europe doit lutter avec une meilleure coopération, a-t-il souligné.
Pour lutter contre ces tragédies, il n'y a pas de recettes simples comme le pensent certains partis politiques, a poursuivi Sebastian Kurz. Les accords de Dublin "sont dépassés. Ils ne fonctionnent plus, notamment parce que les Grecs ignorent ce système et ses règles", a-t-il estimé.
Pour le ministre, il faut aussi agir contre les raisons qui poussent toutes ces personnes hors de leur pays, et notamment contre le terrorisme. "Les pays neutres comme l'Autriche et la Suisse doivent se demander comment agir sur place".
Rencontre avec des Saint-Bernard
Avant le début du congrès, les membres PDC, dont Doris Leuthard, ont fait connaissance avec la Fondation Barry et leurs Saint-Bernard:
ats/boi
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"Le parti des solutions"
En début de congrès, le président Christophe Darbellay a aussi voulu galvaniser ses troupes à la tribune: "Nous sommes toujours là et seront toujours là après le 18 octobre". Et d'ajouter, fustigeant les extrêmes: "Nous sommes le parti des solutions, pas des problèmes, et c'est définitif. Nous savons nous battre."
"La radicalisation est néfaste à ce pays. La polarisation crée plus de problèmes qu'elle n'en résout. Nous devons sortir des combats des tranchées", a-t-il poursuivi.
Un manifeste pour l'avenir de la Suisse accepté
Le congrès a par ailleurs accepté à l'unanimité moins une voix un manifeste pour l'avenir de la Suisse. Il s'articule en trois points: clarifier et pérenniser les relations de la Suisse avec l'Europe, créer un fonds suisse pour l'avenir, proposer de nouvelles mesures pour la politique d'asile.