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L'UDC a déjà dépensé plus d'un million de francs en vue des fédérales

Le financement des campagnes électorales ne cesse d’augmenter
Le financement des campagnes électorales ne cesse d’augmenter / 19h30 / 2 min. / le 15 juillet 2015
Entre avril et juin, l'UDC a investi plus de 1,2 million de francs en annonces publicitaires, selon un baromètre de la SSR en vue des élections fédérales. Seul le PLR s'en approche, avec quelque 900'000 francs.

A trois mois des élections fédérales, l'UDC est le parti qui investit le plus, d'après un baromètre des dépenses publicitaires de la SSR. Entre avril et juin, la formation a dépensé 1'216'600 francs.

Le PLR arrive en 2e position, avec 905'500 francs. Viennent ensuite le PDC (95'500 francs), le PS (57'600), les Vert'libéraux (38'600) et les Verts (29'800). Le PBD n'a de son côté rien investi durant cette période.

Selon ces chiffres, fournis par l’institut Media Focus (lire ci-dessous), l'ensemble des formations ont acheté de l'espace publicitaire, que ce soit sur les affiches, dans les journaux ou sur internet, pour plus de 2,3 millions de francs, soit près du double par rapport à la même période en 2011 (1,2 million).

Les annonces publicitaires liées à des objets communaux ou cantonaux n'ont pas été prises en compte dans ces chiffres.

20 fois plus qu'en 2011 pour l'UDC

Entre avril et juin en 2011, l'UDC n'avait déboursé que 58'000 francs. Avec 1,2 million à la même période en 2015, c'est 20 fois plus que le parti a investi en publicité.

Par rapport à la campagne de 2011, "on est un peu en avance sur notre engagement financier", confirme le vice-président de l'UDC, Claude-Alain Voiblet, pour qui "ce sont des sommes logiques pour informer les citoyens".

"Il s'agit d'être très réactif en fonction de l'actualité, ce que nous faisons notamment par rapport à la politique migratoire et la criminalité", poursuit-il, citant également l'initiative pour la primauté du droit suisse.

Ce baromètre ne prend toutefois pas en compte les campagnes concernant les initiatives et votations fédérales, mais uniquement les publicités générales pour le parti et celles pour les élections fédérales.

Valentin Tombez et Alain Rebetez

D'ici à la fin du mois d'août, nous proposerons un large éventail de données sur le financement de la campagne, tant du côté des candidats que des partis, et de leurs dépenses.

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Comment ce baromètre est-il calculé?

L'institut zurichois Media Focus, spécialisé dans l’étude du marché publicitaire, mesure les investissements des partis politiques et des candidats en matière de publicité.

Il compile les annonces parues dans plusieurs centaines de publications, ainsi que les données des afficheurs, et surveille les principaux sites internet.

Ces chiffres couvrent l'ensemble du pays. Ils englobent tout ce qui est imputable à un parti politique, au niveau suisse, d'un canton ou d'un candidat. Limite de l'exercice: les publicités à contenu politique provenant de comités, d'associations ou d'individus, qui ne portent pas la marque d'un parti, sont laissées de côté.

Des chiffres au-dessus de la réalité

Media Focus évalue les publicités selon les tarifs bruts publiés, la liste des prix officielle. Cela ne correspond pas exactement au prix payé par l’annonceur, car le montant brut ne tient pas compte des remises, qui oscillent de manière générale entre 10 et 25%, selon plusieurs spécialistes du marché publicitaire.

En d’autres termes, les chiffres de ce baromètre sont forcément supérieurs à ce que les partis auront réellement déboursé pour leur publicité.

Mais étant donné que le niveau des remises est un secret commercial bien gardé, ce baromètre est la seule manière d’approcher la vérité de ces investissements.