Icare est moins seul. Dans le ciel des rêves humains, il n’y a pas que les vélideltistes, les parapentistes, les anges et ces casses-cous qui s’élancent du haut de falaises, vêtus de leur combinaison moulante appelée wingsuit.
Il y a aussi les milliers de musiciens, de compositeurs, de chanteurs, de yodleurs qui ont tenté, depuis la nuit des temps, d’apprivoiser le chant ailé des oiseaux. Justement, on en a aperçu deux, de ces siffleurs bouleversants, drôles d’énergumènes dotés de mains virtuoses, de langues volubiles et de lèvres plastiques, sur le plateau d’un téléjournal et dans un extrait de la Puce à l’oreille.
Ils s’appellent les Chanteurs d’oiseaux. Ils sont deux. Ils sont Français. Ils se produiront mardi au Lavaux Classic. Ils viennent du même village. Ils sont renversants. Sans appeaux ni artifices, ils imitent le chant des oiseaux (pour de vrai) qu’ils mixent à des morceaux de musique. Kitsch? Surtout pas. Mais chut, écoutons-les siffler. Et parler.