Ça fait à peu près 25 ans que la crucifixion de Tori Amos a eu lieu. En 1992, la chanteuse américaine était révélée au monde grâce à son titre "Crucify", et surtout grâce à sa relation quasi charnelle avec son piano. Un couple scandaleux qui réussissait alors à s’imposer dans un paysage dominé par le rock alternatif à poils et les guitares crasseuses. "Ça ne vendra jamais !", lui avait répondu la maison de disques à l’époque.
En 2017, à 53 ans, Tori Amos est toujours là et son piano aussi. La chanteuse parle d'ailleurs de son piano de la marque autrichienne Bösendorfer comme si c'était une personne vivante, et au féminin avec un "she" plutôt qu'un "he".
Je dirais que le piano est plus comme une confidente. Je pense qu'elle me demande le meilleur de moi-même et je ne veux pas la décevoir. Alors je l'approche avec respect.
L'Américaine se produisait le 18 septembre dernier au Théâtre du Léman à Genève un répertoire composé de titres de son quinzième album en date, "Native Invader". Un disque qui est forcément teinté par l’atmosphère de cette dernière année aux Etats-Unis.
Ellen Ichters/olhor