Depeche Mode en six albums phares

Grand Format

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Introduction

Depeche Mode a accordé une interview à la RTS à l'occasion de la sortie en 2017 de "Spirit", le quatorzième album du groupe. Plongée en six albums clés dans la discographie du trio anglais pionnier de la pop synthétique.

Le "Spirit" des pionniers de la pop synthétique

Le trio anglais pionnier de la pop synthétique est revenu en mars 2017 avec un quatorzième album studio à l'élégance sombre et révoltée. Un "Spirit" doté d'une conscience sociale et politique. Un disque qui devrait encore projeter les ex-ténors de la new wave dans une nouvelle dimension en termes de fascination exercée.

>> A voir: Interview de Martin Gore dans le 19h30 :

Depeche mode: 36 ans au sommet du rock
19h30 - Publié le 27 mars 2017
Le Anglais de Depeche Mode publient "Spirit", leur quatorzième album. [Columbia/Sony Music]
Le Anglais de Depeche Mode publient "Spirit", leur quatorzième album. [Columbia/Sony Music]

Coup d'oeil dans le rétroviseur du trio pionnier de la pop synthétique au début des années 1980, composé de Dave Gahan, Martin Gore et Andrew Fletcher, en six chapitres discographiques majeurs.

>> A écouter :

Dave Gahan, chanteur du groupe britannique Depeche Mode. [AFP - Soeren Stache]AFP - Soeren Stache
Paradiso - Publié le 27 mars 2017

De "Speak & Spell" (1981) à "Playing the Angel" (2005), son répertoire est pavé de chansons emblématiques: "Master and Servant", "Just Can’t Get Enough", "Never Let Me Down Again", "Personal Jesus" ou "Barrel of a Gun".

>> A écouter: le débat musique autour de "Spirit" dans Vertigo :

La pochette de l'album "Spirit" de Depeche Mode. [Sony Music]Sony Music
Vertigo - Publié le 24 mars 2017

Photo: Depeche Mode sur une scène allemande en septembre 1981: Vince Clarke, Dave Gahan et Andrew Fletcher.

"Speak & Spell" (1981)

Porté par le tube "Just Can’t Get Enough", ce premier album est à l’image de la scène new wave en devenir, entre sonorités électroniques et mélodies accrocheuses. Depeche Mode y opte pour un line-up résolument moderne et 100% synthétique. Mais ce premier succès mène au départ de Vince Clarke, compositeur attitré du groupe, qui fondera Yazoo puis Erasure.

"Some Great Reward" (1984)

Vince Clarke parti, Martin Gore est devenu le songwriter en chef, épaulé par le nouveau venu Alan Wilder en producteur officieux. Leur alliance, ainsi que la voix toujours plus grave et profonde de Dave Gahan, emmène la musique de Depeche Mode vers plus de noirceur, tout en y intégrant des sonorités industrielles ("People Are People" ou "Master and Servant") dès ce quatrième album. Une direction artistique confirmée ensuite sur "Black Celebration" (1986).

"Music for the Masses" (1987)

Un titre programmatique pour un album clef, qui impose Depeche Mode en star mondialisée. De "Never Let Me Down Again" à "Behind the Wheel", les Anglais célèbrent les noces de la pop et de l’électronique comme peu avant eux et vont marquer leur époque, jusqu’à faire école. S’en suit une tournée record, immortalisée par "101", le documentaire de D. A. Pennebaker.

Dave Gahan, leader de Depeche Mode, sur scène à Berlin, 17 mars 2017.ATTENTION: DROITS RESTREINTS A UNE SEULE UTILISATION: RTSCULTURE, MARS 2017. ATTENTION: DROITS RESTREINTS A UNE SEULE UTILISATION: RTSCULTURE, MARS 2017. ATTENTION: DROITS RESTREINTS A UNE SEULE UTILISATION: RTSCULTURE, MARS 2017. [Redferns - Getty Images/Stefan Hoederath/Redferns]
Dave Gahan, leader de Depeche Mode, sur scène à Berlin, 17 mars 2017. [Redferns - Getty Images/Stefan Hoederath/Redferns]

"Violator" (1990)

Depeche Mode poursuit sa marche vers la gloire et signe son chef-d’œuvre et son plus grand tube, "Enjoy the Silence". Mais cet album permet surtout à Martin Gore de perfectionner son écriture, affinant ses textures électroniques ("Waiting for the Night"), renouvelant ses inspirations en lorgnant du côté du rock et du blues ("Personal Jesus"). Un canevas reconduit sur "Songs of Faith and Devotion", trois ans plus tard.

"Ultra" (1997)

L’album du retour inespéré, après quatre années tumultueuses marquées par une overdose presque fatale de Dave Gahan et le départ d’Alan Wilder. Epaulé par le producteur Tim Simenon, le groupe aligne les tubes ("Barrel of a Gun", "It’s no Good", "Home") et poursuit son évolution vers des sonorités plus organiques et électriques, sans renier tout à fait son amour des synthétiseurs.

Portrait de Depeche Mode à Cologne, en septembre 2005. [Getty Images - Getty Images/Joe Dilworth/Photoshot]
Portrait de Depeche Mode à Cologne, en septembre 2005. [Getty Images - Getty Images/Joe Dilworth/Photoshot]

"Playing the Angel" (2005)

Regonflé par son premier album solo, Dave Gahan impose ses premières compositions pour Depeche Mode ("Suffer Well"). Et semble concurrencer la créativité de Martin Gore, qui signe ici quelques bijoux, d’un remake d’"Enjoy the Silence" ("Precious") à une ode à la douleur toute en crissements analogiques ("A Pain That I’m Used To"). Peut-être le meilleur album récent du groupe.

Textes: Christophe Schenk

Collaboration et réalisation web: Olivier Horner