La Réunion n’est pas seulement une île de l’Océan indien de 2500 kilomètres carrés et de 830'000 habitants où les volcans se disputent avec les plages et les forêts primaires. C’est aussi un festin culturel, dans lequel l'Afrique, l’Inde et l’Europe se mêlent et dont la musique traditionnelle, appelée le maloya, sert autant de fondation politique que de support à l’imaginaire et au spirituel.
Cap aux antipodes, à l’occasion du IOMMA (le marché des musiques de l’Océan indien) et du festival Sakifo de Saint-Pierre qui se sont tenus peu avant l'été, à la rencontre des acteurs majeurs de la musique réunionnaise. Pour saisir combien la créolité, les mémoires de l’esclavage, le brasier identitaire se cristallisent dans ce chant nommé maloya.