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L'actualité (décevante) des séries comiques, en deux actes

La loi des séries - Life Sentence - Champions - The Good Place
La loi des séries - Life Sentence / Champions / The Good Place / Réveil à 3 / 2 min. / le 13 mars 2018
Les nouveautés se font rares en ce moment, et les bonnes nouveautés encore plus. "Life Sentence" et "Champions" sont deux comédies qui se donnent de la peine et qui en ont.

La chaîne américaine The CW a livré "Life sentence", une comédie de 45 longues minutes avec la "Pretty Little Liars" Lucy Hale, dans le rôle principal. Avec sa voix off enjouée, Stella explique qu'elle souffre du cancer depuis huit ans. Les chimiothérapies ne la guérissant pas, elle a décidé, un an auparavant, de tout arrêter et de partir pour Paris, où elle a rencontré l'amour avec Wes.

Le jeune couple rentre aux Etats-Unis se marier – en pensant évidemment que Stella est condamnée – mais six mois plus tard son médecin leur annonce qu'elle est complètement guérie. Cette introduction/explication énergique se trame en seulement quatre minutes!

Retour sur terre compliqué

La suite est un peu moins rose. Stella découvre la vérité sur ses proches. Ces derniers n'ont pas cessé de lui mentir depuis huit ans. Pour la protéger, lui faire plaisir et l'aider à aller mieux. Ses parents se sont forcés à rester ensemble. Sa sœur a abandonné ses études pour demeurer dans la région et son mari lui a dit que son film préféré était "Love Actually".

L'héroïne va donc commencer une nouvelle vie, une vie avec un futur. Elle qui n'a jamais fait d'étude va devoir travailler. Quant à sa famille, elle va enfin pouvoir retrouver une routine à peu près normale.

Comédie légère et sentimentale

Une histoire dramatique qui n'en est pas une malgré le thème de la mort. Au contraire tout passe par les filtres "légèreté et bons sentiments". Avec sa voix off très présente, le personnage principal, frais comme un crocus à la fin de l'hiver alors qu'elle était censée mourir d'un cancer, dédramatise les situations les plus épineuses en un tour de main.

Loin de vouloir rire avec la maladie ou la mort, "Life Sentence" a choisi un angle romantique et peu réaliste. Les personnages sont pour la plupart caricaturaux et la mise en scène manque d'étincelles. On évite malgré tout la catastrophe grâce à l'actrice principale. La pétillante Lucy Hale relève nettement la note de la série et lui permet d'avoir juste la moyenne.

"Champions" de l'improbabilité

Quant à "Champions", il s'agit d'une création de la NBC qui la sort au creux de la saison. Cela signifie qu'elle ne croit pas trop en cette série d'une durée de 22 minutes, qui s'avère effectivement dispensable.

La trame parait complètement improbable, une fois de plus: un trentenaire et son frère sont propriétaires d'une salle de gymnastique, une sorte de fitness, à Brooklyn. Au moment où l'aîné allait vendre son affaire pour mener la belle vie en Floride, voila qu'un fils de 14 ans, dont il avait oublié l'existence, débarque dans son existence.

Mise à jour des années 90

Cet adolescent, aux traits indiens par sa mère, n'a évidemment rien en commun avec ce père immature qu'il ne connaît pas. Le fils, le père et l'oncle vont donc devoir cohabiter pour le meilleur et surtout pour le pire des blagues éculées à deux balles.

"Champions" donne l'impression de retrouver une série des années 90 qui aurait juste moderniser son récit avec un ado indien et gay, car oui il est homosexuel et il veut faire des comédies musicales. Tellement cliché!

"The Good Place", un choix judicieux

Il y a beaucoup trop de choix sur le marché des séries pour s'attarder sur ces fictions. S'il faut une série "feel good", "The Good Place", dont la deuxième saison s'est achevée sur NBC et Netflix, est plus que conseillée.

Il s'agit de l'histoire d'Eleanor qui vient de mourir et qui débarque au paradis. Avec ses personnages géniaux et rapidement attachants, son scénario sans cesse surprenant et son ambiance distrayante, "The Good Place" réussit à balayer une journée harassante en seulement 20 minutes!

Crystel Di Marzo/ld

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