En septembre 2017, Jake Gyllenhaal était au Festival du film de Zurich pour présenter le film "Stronger" et pour recevoir le Golden Eye Award pour l'ensemble de sa carrière.
Si les cinéphiles l’avaient repéré en 2001 dans un long métrage devenu culte, "Donnie Darko" de Richard Kelly, c’est avec "Le secret de Brokeback Mountain" en 2005 que le grand public l'a vraiment découvert dans le rôle bouleversant d’un cow-boy homosexuel.
Une filmographie très variée
Par la suite, Jake Gyllenhaal a enchaîné des films aussi divers que "Zodiac" de David Fincher ou "Prince of Persia", une grosse production lourde et ratée. Une des rares fausses notes d’une filmographie plutôt impeccable.
Plusieurs des cinéastes les plus en vue ces dernières années l’ont fait tourner comme les Canadiens Denis Villeneuve et Jean-Marc Vallée, le Sud-Coréen Bong Joon-ho ou Dan Gilroy, pour qui il a incarné un reporter TV vautour dans le superbe thriller "Night Call".
Jake Gyllenhaal adore faire des films de calibres et de styles très différents. "Ce qui compte c'est le scénario, la force qui se dégage de l'histoire et la qualité des relations humaines. Quand je respecte le cinéaste, je suis prêt à faire ce qu'il veut pour son film" explique l'acteur à la RTS.
"Stronger", un film tiré d'une histoire vraie
Dans le film "Stronger", actuellement sur les écrans de Suisse romande, Jake Gyllenhaal incarne un tout autre type de personnage. L'acteur revient à un film plus consensuel et fédérateur. Le long métrage est l’adaptation de la biographie d’un personnage réel, un certain Jeff Bauman, qui a vu sa vie basculer lors du marathon de Boston en 2013.
Cet Américain a perdu ses jambes lors de l’attentat qui s'est déroulé ce jour-là, ce qui ne l’a pas empêché de sauver plusieurs vies. Le film suit le quotidien d’un homme qui tente difficilement de se reconstruire alors que l’opinion publique le bombarde héros de la nation.
Les fragilités et les complexités de nos personnalités font de nous des êtres humains. C'est important de relayer ces idées plutôt que de perpétuer l'illusion que l'on doit être parfait.
Les fragilités et les complexités de nos personnalités font de nous des êtres humains. C'est important de relayer ces idées plutôt que de perpétuer l'illusion que l'on doit être parfait.
L'acteur avoue avoir été attiré par le sens de l'humour du personnage alors qu'il faisait face à une vraie tragédie. "L'histoire de Jeff Bauman montre que l'on peut aller de l'avant. Ce mélange d'humour et d'espérance m'a convaincu de participer à l'aventure", ajoute-t-il.
Michel Masserey/ Réalisation web: Andréanne Quartier-la-Tente