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La Palme d'or attribuée à "The Square" à Cannes divise les critiques

Le réalisateur suédois Ruben Östlund pose pour les photographes avec sa récompense. [Keystone - Arthur Mola/Invision/AP]
Le réalisateur suédois Ruben Ostlund pose pour les photographes avec sa récompense. - [Keystone - Arthur Mola/Invision/AP]
Le jury du 70e Festival de Cannes a divisé les critiques en attribuant la Palme d'or à la grinçante comédie suédoise "The Square". Un choix surprenant au détriment des favoris "120 battements par minute" et "Faute d'amour".

En sacrant "The Square", une comédie féroce qui tourne en dérision le monde de l'art, le jury présidé par l'Espagnol Pedro Almodovar a créé la surprise.

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"Le jury de Pedro Almodovar a fait dans la facilité", regrette l'hebdo culturel Télérama. Ravi, le quotidien Le Figaro se félicite au contraire que "pour une fois critiques, cinéphiles et jurés sont sur la même longueur d'onde".

L'avis est plus mitigé pour l'hebdo les Inrockuptibles: "la Palme d'Östlund n'est pas scandaleuse, même si on aurait préféré "120 battements par minute", film moins séducteur en surface mais autrement plus profond et engagé".

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Presse étrangère tout autant divisée

Pour Todd McCarthy, du Hollywood Reporter, "'The Square" a mérité sa récompense'", tandis que pour Peter Bradshaw du Guardian, c'est "un choix honorable, mais il est décevant que le jury n'ait pas soutenu le formidable "Faute d'amour"", du Russe Andreï Zviaguintsev.

ats/ctr

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Une édition très sombre

Un grand-père demandant à sa petite-fille de l'aider à mourir dans le bien nommé "Happy end", des enfants sacrifiés au nom de la loi du talion ("Mise à mort du cerf sacré"), abusés sexuellement ("You were never really here") ou tout simplement délaissés par des parents pressés de refaire leur vie ("Faute d'amour"), l'édition 2017 du Festival de Cannes a été marquée par la noirceur.

Maltraités, les enfants sont malgré tout porteurs d'espoir avec une détermination qui n'a rien à envier à leurs aînés ("Okja", "Wonderstruck"). Et si l'individu n'est pas montré sous son meilleur jour, le collectif est à l'honneur dans "120 battements par minute", fresque sur les années sida et le combat de l'association Act Up (Grand prix de cette édition).