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Le destin extraordinaire de trois scientifiques noires de la NASA

Une scène extraite du film "Les figures de l'ombre" (2017), de Theodore Melfi. [20th Century Fox]
Une scène extraite du film "Les figures de l'ombre" (2017), de Theodore Melfi. - [20th Century Fox]
Le film "Les figures de l’ombre" raconte l’histoire de trois scientifiques afro-américaines de la NASA ayant permis la mise en orbite de l’astronaute John Glenn. Trois "calculatrices" hors pair avant l'avènement des ordinateurs.

Maintenues dans l’ombre de leurs collègues masculins et dans celle d’un pays en proie à de profondes inégalités, leur histoire longtemps restée méconnue est enfin portée à l’écran.

On les appelait des "femmes calculatrices". Le film du réalisateur new-yorkais Theodore Melfi ("St. Vincent", "The Beneficiary"), qui ne sort en Suisse romande que le 8 mars, se concentre sur le destin de ces trois femmes noires au début des années 1960, époque à laquelle la ségrégation raciale est encore forte.

Une tradition qui remonte à plusieurs siècles

Mais derrière le destin de ces trois scientifiques, il y a toute une communauté de femmes invisibles - des femmes noires, blanches, peu importe qui potassaient les calculs les plus complexes, des femmes qui faisaient en fait le travail des ordinateurs avant que ceux-ci n'existent.

Ces femmes calculatrices renvoient à un phénomène particulièrement répandu dans le domaine de l'astronomie. Une tradition presque, qui remonte à plusieurs siècles déjà.

Yaël Nazé, astrophysicienne FNRS à l'Université de Liège et auteure de "Voyager dans l’espace" et l'"Astronomie au féminin": Cela a commencé au 18e siècle avec une Française, qui s'appelait Nicole-Reine Lepaute, qui a été repérée par les astronomes de l'Observatoire de Paris".

>> A écouter: Les précisions historiques de l'astrophysicienne Yaël Nazé dans "Tout un monde" :

L'équipe du film "Les figures de l’Ombre" le 15 décembre 2016. [NurPhoto/AFP - Cheriss May]NurPhoto/AFP - Cheriss May
Le film "Les figures de l’Ombre" met en lumière la réalité des "femmes calculatrices" / Tout un monde / 5 min. / le 22 février 2017

Katja Schaer/olhor

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