Une lourde dalle de plus d'une tonne a été soulevée et la tombe a été ouverte en toute discrétion dans le Théâtre-Musée Dali de Figueras où reposait le peintre.
Les "prélèvements d'échantillons biologiques des restes mortels de Salvador Dali ont été réalisés", a fait savoir la Cour d'appel de Catalogne. Des échantillons de cheveu, d'ongle et deux os longs ont été prélevés pour être analysés à Madrid, ce qui prendra plusieurs semaines.
"Comme vous le savez, le corps de Dali avait été embaumé, il était momifié et la moustache a été préservée", a déclaré le secrétaire général de la Fondation Dali. Et d'ajouter qu'elle était dans sa position classique "à dix heures dix".
Une liaison tenue secrète
Malgré les efforts de la fondation qui gère le patrimoine de Dali et veille sur sa dépouille pour l'arrêter, la procédure judiciaire a suivi son cours, et la juge en charge du dossier a ordonné l'exhumation fin juin à la demande de Pilar Abel, une cartomancienne de 61 ans.
La voyante assure que sa mère, une employée de maison, avait rencontré Dali chez des amis du peintre, à Cadaquès. De leur brève liaison serait née Pilar, tenue au courant de ce secret dès son enfance et qui veut en avoir le coeur net.
Si les tests prouvaient sa filiation, elle pourrait réclamer selon son avocat 25% de l'héritage de Dali, entièrement légué à l'Etat espagnol. Sa valeur avait été estimée à l'époque à 136 millions de dollars.
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afp/boi