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Adios y gracias Buena Vista Social Club

Les membres de la première heure du Buena Vista Social Club.
Les membres de la première heure du Buena Vista Social Club.
Les légendes cubaines du Buena Vista Social Club qui s'offrent un CD d'adieux, la pétillante Marina and the Diamonds qui revient à la sobriété et le prodige folk James Bay sont à découvrir cette semaine.

A la fin des années 1990, il était impossible de ne pas les entendre, ils ont fait danser et chanter, ils ont mis de bonne humeur des millions de mélomanes, ils nous ont fait sourire, tendrement.

Eux, ce sont ces diables du Buena Vista Social Club. Des papys cubains se déhanchant sur scène et entonnant les plus beaux refrains de leur île.

Après une folle tournée mondiale et un film encensé de Wim Wenders, les uns ont rejoint le ciel de La Havanne, les autres se sont retirés ou ont continué sans relâche. Le BVSC dit maintenant stop avec une dernière tournée et disque d'adieux, "Lost and found".

De Compay Segundo à Ibrahim Ferrer

Cet album regroupe une quinzaine d'inédits et de live, impros pleines de fraîcheur ou salsas ensoleillées. On y retrouve avec plaisir certains de ces artistes qui sont décédés: le chanteur à la casquette Ibrahim Ferrer, le génial pianiste Ruben Gonzalez ou encore le guitariste au cigare Compay Segundo.

Arrive aussi l'alerte octogénaire Omara Portuondo, la femme de l'équipe, qui s'offre une dernière tournée en 2015.

Reste que si certains titres sont excellents ("Bruca Manugua", "Lagrimas Negras"), on n'atteint pas le niveau des tubes de 1996 que sont "Chan Chan" ou "De Camino a la Verada".

La présentation de l'album "Lost and Found":

Marina and the Diamonds sans chichi

Révélée en 2010 avec son premier album "The Family Jewels", grâce à une musique pop tout en légèreté, Marina and the Diamonds a ensuite déçu avec un 2e opus plus extravagant. Son 3e essai, "Froot", se veut plus mature, plus sage et tout simplement meilleur.

Derrière Marina and the Diamonds se cache Marina Diamandis, une jeune Galloise de bientôt 30 ans. Et les diamants? Il ne s'agit pas de son groupe, mais de ses fans, dit-elle en souriant.

Quand à la musique, elle se veut groovy et sans chichi, certains diront grand public, d'autres préféreront plus honnête et aboutie que la pop actuelle.

Une volonté d'introspection épurée

"Immortal", "Solitaire", "Happy", "Gold" ou "Savages", dès la lecture des titres du disque, neuf sur douze en un seul mot, on sent une envie de simplicité, un besoin d'exprimer ses sentiments en allant à l'essentiel.

Les chansons sont très différentes les unes des autres, allant de la mélancolie à une esquisse de noirceur en passant par des moments très optimistes.

Mais ce qui marque surtout, c'est la voix aux tonalités multiples de Marina, posée et soignée sur "Immortal", désuète et entraînante sur "Blue", grave et profonde sur "Forget", trois titres qui portent véritablement le disque.

Marina and the Diamonds, "Immortal":

James Bay, l'heureux choix du hasard

Longue chevelure brune en partie cachée par un chapeau foncé et silhouette filiforme, un look de dandy à la Johnny Depp, voici James Bay. Ce jeune Britannique de 24 ans sort un premier disque prometteur, "Chaos And The Calm".

Et les compliments fusent déjà outre- Manche. De "sensation folk" à "prodige en devenir", tout y passe. L'artiste a même reçu le prestigieux prix des critiques d'un jury composé du gratin des maisons de disques et des médias.

Et dire que James Bay a été découvert presque par hasard: filmé alors qu'il jouait dans un bar, un clip se retrouve sur youtube et un label l'appelle.

Des "mélos de chambre à coucher"

Enregistré à Nashville, ce premier disque révèle un guitariste-chanteur à la voix ample et puissante. Certains y voient du Coldplay ou un successeur à Ed Sheeran. D'autres apprécient des mélodies soul et pleines d'émotion.

Très présent et très suivi sur les réseaux sociaux, James Bay affirme lui en souriant qu'il est incapable d'écrire autre chose que des "mélos sentimentaux de chambre à coucher". Et s'il est vrai que certains titres sont un poil larmoyants, l'ensemble est plaisant.

A commencer par l'énergique single "Hold back the River" ou ce "Best Fake Smile" qui trotte vite dans la tête.

James Bay, "Hold back the River":

Frédéric Boillat

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Les nouveautés musique

Marina & The Diamonds, "Froot" (13 mars)

Van Morrison, "Duets: Re-working the catalogue" (20 mars)

Toto, "XIV" (20 mars)

Buena Vista Social Club, "Lost & Found" (20 mars)

While She Sleeps, "Brainwashed" (20 mars)

James Bay, "Chaos And The Calm" (20 mars)

Selah Sue "Reason" (23 mars)

Angelique Kidjo, "Sings" (24 mars)

The Prodigy, "Day Is My Enemy" (27 mars)

Nightwish, "Endless form most beautiful" (27 mars)

Labyrinth, "Take Me To The Truth" (27 mars)