Publié

Rise Against plonge dans le "Black Market", un nouvel album profond

Le chanteur de "Rise Against", Tom Mc Ilrath, au Greenfield Openair d'Interlaken en 2012. [Urs Flueeler]
Le chanteur de "Rise Against", Tom Mc Ilrath, au Greenfield Openair d'Interlaken en 2012. - [Urs Flueeler]
Les Américains de Rise Against sombrent dans la noirceur avec "Black market", Jason Mraz reste uniforme dans "Yes!" et Norah Jones revisite la country avec ses amies de Puss'n'boots.

Les Américains de Rise Against explorent de nouvelles profondeurs dans leur septième album, "Black Market", aussi bien au niveau des orchestrations plus graves que des paroles réfléchies.

Coup de coeur pour "Tragedy+Time", un titre sur la vie douloureuse après une tragédie, dont les arrangements, qui partent de la rage métallique habituelle du groupe pour rejoindre des sonorités plus douces, presque aigres, collent comme rarement au propos.

Etonnant aussi, le titre "Black Market" commence sur un faux-rythme bluesy, légèrement syncopé, avant d'exploser dans un refrain d'une puissance rare.

"The Black Market", aussi du déjà-vu

Rise Against parvient encore à surprendre avec l'inclassable "Zero Visibility", dont les changements de styles imprévisibles (cris du chanteur, effets de micro, guitare travaillée) tiennent en haleine l'auditeur.

Mais malheureusement, l'album "The Black Market" a aussi un air de déjà-vu, notamment "I Don't Wanna Be Here Anymore", trop proche des réalisations précédentes du groupe, ou "The Eco Terrorist In Me" qui cherche à coller artificiellement au cliché du hard rock.

Au final, Rise Against crée de belles ouvertures pour la future dynamique du groupe, mais sans doute pas assez.

Le clip de I Don't Wanna Be Here Anymore:

"Yes!", de la lumière dans les ténèbres

L'auteur du tube "I'm yours" Jason Mraz revient avec un cinquième album intitulé "Yes!". "Oui", un titre paradoxal, car l'Américain délaisse l'optimisme de ses opus précédents pour aborder des thèmes plus difficiles: la séparation, la mort ou la destruction de la nature.

Malgré la noirceur de ses textes, Jason Mraz ne se dépare pas de la légèreté de ses compositions. On retrouve donc l'instrumentation variée et les voix chaleureuses qui ont fait sa renommée.

Après "Rise", intro instrumentale mélancolique, il s'entoure de l’orchestre rock féminin Raining Jane pour "Love someone", ode à l'amour un peu banale.

Le clip de Love Someone:

Jason Mraz, des mélodies trop uniformes

"Hello, You Beautiful Thing" à l'harmonisation bien orchestrée et "Everywhere" aux choeurs qui résonnent comme des pulsations cardiaques sont ensuite les rares bons moments de "Yes!".

Car malheureusement, pour le reste, on a l'impression que Jason Mraz se contente de faire du copier-coller de la chanson précédente. Le combo "Best Friend" et "Quiet" est un parfait exemple de la simplicité parfois niaise qui se dégage de l'ensemble.

Dommage que les éclats intéressants de l'album (notons encore la profondeur du final, "Shine") ne suffisent pas à réhausser la qualité de "Yes!".

Norah Jones et ses amies créent un trio

Puss'n'boots. C'est le nom du nouveau groupe de country créé par Norah Jones et ses deux complices de toujours Sasha Dobson et Catherine Popper. Leur premier album "No fools, no fun" mêle cinq créations originales et sept reprises.

Niveau compositions, l'essai est plutôt réussi. Il faut dire que les trois compositrices savent écrire pour que leur voix se marient au mieux. Ainsi, "Sex Degrees of Separation" et "Don't Know What It Means" donnent l'impression qu'elles ont toujours chanté ensemble.

Quant au titre "Pines", il obtient la palme de la sensualité, presque comme une berceuse qui appelle au calme.

Reprises de Neil Young à Johnny Cash

Les trois complices de Puss'n'boots, qui collaborent sur scène depuis 2008, ont choisi sept classiques de la chanson "populaire" américaine pour les revisiter à leur manière, en jouant toujours sur l'harmonie de leur voix.

"Bull Rider" (Johnny Cash), "Down by the River" (Neil Young), "Leaving London" (Tom Paxton) ou "GTO" (Jeb Loy Nichols) sont notamment revues.

Et passée la surprise d'entendre des voix féminines sur des standards masculins, on est vite séduit par la pertinence des choix: simplicité des reprises, justesse des harmonies et sincérité des émotions.

Le clip de "Bull Rider":

Victorien Kissling

Publié

Les sorties récentes

Bleachers, "Strange Desire" (14 juillet)

Loverboy, "Unfinished Business" (15 juillet)

Yes, "Heaven & Earth" (18 juillet)

La Roux, "Trouble In Paradise" (18 juillet)

Tom Petty, "Hypnotic Eye" (25 juillet)

Eric Clapton, Friends, Breeze - An Appreciation of J.J. Cale (25 juillet)

Theory of a Dead Man, "Savages" (25 juillet)

Stone Angus & Julia (1er août)

Beatsteaks (1er août)

Kix, "Rock Your Face Off" (5 août)

Sinead O'Connor, "I'm Not Bossy, I'm The Boss" ( 8 août)

Marion Raven, "Songs From A Blackbird" (8 août)

Marlon Roudette (Mattafix), "Electric Soul" (8 août)

Gaslight Anthem, "Get Hurt" (15 août)

Dry The River, "Alarms In The Heart" (22 août)

Maroon 5, "V" (29 août)

Kooks, "Listen" (29 août)

Interpol, "El Pintor" (5 septembre)

Robert Plant, "Lullaby & The Ceaseless Roar" (5 septembre)

Diana Krall, "Wallflower" (5 septembre)

Slash, "World On Fire" (12 septembre)

Lenny Kravitz, "Strut" (19 septembre)

Marianne Faithfull, "Give My Love To London" (26 septembre)

Corson, "Rainbow" (30 septembre)

Foo Fighters (annoncé à l'automne 2014)

Weezer (annoncé fin 2014)

L'info musicale de la semaine

Le chanteur français Hervé Cristiani qui avait rencontré un grand succès populaire avec "Il est libre Max" dans les années 80, est décédé dans la nuit de mardi à mercredi dans un hôpital à Paris, a annoncé la société de productions "Stars 80".

Atteint d'un cancer des cordes vocales qu'il avait révélé sur sa page Facebook en 2013, le chanteur était âgé de 66 ans. Depuis, sur ce réseau social, il évoquait régulièrement avec ses fans son état de santé qui ne cessait de se dégrader.

Son dernier grand concert remonte à juin 2013, à Lille (nord), dans le cadre de la tournée "Stars 80" dont il avait été l'une des têtes d'affiche en 2010 pour une centaine de dates.

Il avait été révélé dans les années 60 par ses participations régulières au Petit conservatoire de Mireille, une émission télévisée.

Auteur depuis 1975 d'une dizaine d'albums dont plusieurs pour enfants, Hervé Cristiani avait été récompensé en 1989 par le Grand prix de la Société des auteurs et compositeurs de musique (SACEM).

"Hervé était un excellent musicien et un vrai poète. Sa chanson 'Il est libre Max' est un vrai poème. C'était un artiste hors normes, sans paillettes qu'il ne voulait pas, mais avec du coeur. Hervé Cristiani a été aussi un grand défenseur de la cause des artistes, notamment auprès de la Sacem", a dit le producteur Olivier Kaefer, à l'initiative de la tournée "Stars 80".