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Anne Sinclair exprime son dégoût pour le film inspiré de l'affaire DSK

Anne Sinclair, qui avait mis sa carrière entre parenthèses au profit de celle de son mari, revient aux affaires. [Todd Heisler]
Il y a moins d'un mois, Anne Sinclair était aussi revenue pour la première fois sur l'affaire DSK sur France 2. - [Todd Heisler]
La journaliste Anne Sinclair, ex-épouse de Dominique Strauss-Kahn, a exprimé dimanche son dégoût pour le film d'Abel Ferrara inspiré de l'affaire DSK sorti samedi et présenté en marge du festival de Cannes. Toutefois, elle ne l'attaquera pas en justice.

L'ex-épouse de l'ancien directeur du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, la journaliste Anne Sinclair, a exprimé dimanche son "dégoût" pour le film "Welcome to New York" d'Abel Ferrara inspiré de l'affaire du Sofitel. Elle a toutefois indiqué qu'elle ne l'attaquera pas en justice.

000 DV1476256 [VALERY HACHE]
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"Comme le personnage de Simone dans le film "Welcome to New York" prétend me représenter, je veux seulement dire ici mon dégoût (...) Je ne ferai pas à MM. (Abel) Ferrara et (Vincent) Maraval (co-producteur) le plaisir de les attaquer en justice."

"Je n'attaque pas la saleté, je la vomis"

Et de poursuivre: "Je n'attaque pas la saleté, je la vomis", déclare la journaliste sur le site français du Huffington Post qu'elle dirige.

Le film présenté en première mondiale à Cannes samedi en marge du festival était visible immédiatement en vidéo à la demande (VOD, paiement à l'acte) sur internet. Lire aussi: Diffusion singulière du film d'Abel Ferrara inspiré de l'affaire DSK

agences/olhor

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Le rôle miroir d'Anne Sinclair fustigé

Ce qui est en cause est la description de Simone Devereaux, le rôle miroir d'Anne Sinclair interprété par Jacqueline Bisset. Elle y est présentée comme une femme d'argent et de pouvoir, qui aide financièrement l'Etat d'Israël et, surtout, qui a hérité d'une fortune amassée pendant la guerre.

C'en était trop pour Anne Sinclair, dont le grand-père, le célèbre collectionneur d'art juif Paul Rosenberg, a dû fuir les nazis jusqu'à New York, pendant qu'ils confisquaient une partie de ses oeuvres.

"Les allusions à ma famille pendant la guerre sont proprement dégradantes et diffamatoires", écrit notamment Anne Sinclair dans le Huffington Post.

Pas de commentaires de Strauss-Kahn

Jusqu'ici, Dominique Strauss-Kahn ne s'est pas exprimé sur ce film, ce qui ne veut pas dire que ses avocats ne sont pas à l'affût.

L'ex-patron du FMI a par exemple été prompt à assigner en diffamation l'écrivain français Régis Jauffret, auteur de "La Ballade de Rikers Island" et les éditions du Seuil pour un roman qui met en scène le dirigeant d'une institution internationale accusé de viol.