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Le Valais veut préserver son patois

Le Haut-Valais (ici Zermatt) a son propre dialecte, encore très ancré.
Le Haut-Valais (ici Zermatt) a son propre dialecte, encore très ancré.
Les autorités valaisannes veulent préserver le patois franco-provençal qui n'est plus parlé que par un petit nombre dans le Valais romand, tandis que le dialecte est toujours la langue de communication orale de la population haut-valaisanne.

Le Conseil d'Etat a institué une commission afin de formuler des
propositions pour préserver cet héritage culturel.

Si la pratique du patois comme première langue de communication
est aujourd'hui limitée à un groupe restreint de Valaisans, un
nombre croissant d'associations et d'institutions lui consacrent
leur engagement et leurs projets, a communiqué vendredi la chancellerie valaisanne .



Des initiatives comme la constitution de lexiques et
dictionnaires, la toponymie ainsi que la conservation du patrimoine
Walser se sont aussi développées dans la partie germanique.

Ecoles et Unipop

En milieu scolaire, des initiations au patois local ont eu lieu
dans des écoles primaires des communes de Chermignon, Montana et
Randogne, alors que le Cycle d'orientation de Nendaz développait
des projets dont le patois est le vecteur de sensibilisation à la
culture locale.



Les adultes fréquentant les universités populaires du Val d'Hérens
ou de Montana, ont pu suivre des cours sur la richesse et la
formation des patois, et des enseignements de langue en
patois.



Constatant l'intérêt et le succès public de ces initiatives, un
groupe de travail mandaté par le conseiller d'Etat Claude Roch a
proposé de poursuivre et d'intensifier des projets d'enseignement,
à tous les niveaux, envisageant même la création d'une "école du
patois" en dehors des horaires scolaires.



Après avoir pris connaissance du rapport du groupe de travail, le
Conseil d'Etat a institué une commission dénommée "Conseil du
patois" afin de coordonner les projets et actions des différents
organismes oeuvrant dans le domaine du patois et de concrétiser les
objectifs définis dans le rapport du 10 avril 2008. Son mandat va
jusqu'à fin 2010.



ap/ant

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Côsâds-vos patouès ?

Parlez-vous patois ?

Bonjor : bonjour

Bôna nuet : bonne nuit

A revêr : au revoir

Ouè : oui

Nan : non

S'el vos plét : s'il vous plaît

Grant marci : merci

On homo : un homme

Na Fena : une femme

La rousa : la rose

Quint'hora est ?: quelle heure est-il ?

Coment que vos vos apelâds ?: comment vous appelez-vous ?

Je su bonéso de vos vére : je suis content de vous voir

(découvrez d'autres expressions sur wikipédia, voir lien ci-dessous)

Le franco-provençal

Ce patois résulte d'une évolution d'un latin populaire, parlé.

L'aire linguistique du franco-provençal correspond à une région qui, avec ses cols alpins, a été depuis longtemps un carrefour de grandes voies de communication.

Elle s'étend sur tout ou partie des régions suivantes : Beaujolais, Bresse, Bugey, Dauphiné, Charolais, Dombes, Forez, Genève, Franche-Comté, Fribourg, Lyonnais, Mâconnais, Neuchâtel, Piémont, Savoie, Valais, Val-d'Aoste, Vaud.