Macron et Le Pen en tête du premier tour.
Publié

Marine Le Pen croit la victoire possible, malgré les appels à voter Macron

- Au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle française, Emmanuel Macron et Marine Le Pen sont repartis en campagne lundi pour promouvoir deux programmes que tout oppose. Estimant la victoire possible au second tour, la leader d'extrême droite a déclaré se mettre "en congé" de la présidence du Front national.

- François Hollande a annoncé dans la journée qu'il voterait pour Emmanuel Macron, face au "risque" que représente Marine Le Pen pour la France, tout comme le Parti socialiste. Les Républicains, de leur côté, ont appelé à faire barrage au Front national, alors que la gauche de la gauche se montre plus hésitante.

- Arrivé troisième dimanche alors qu'on disait l'élection "imperdable" pour la droite, François Fillon a de son côté admis qu'il n'avait "plus la légitimité" pour mener son parti, Les Républicains, lors des élections législatives qui se tiendront en juin.

- Selon les résultats définitifs du ministère de l'Intérieur, le candidat d'En marche Emmanuel Macron est arrivé en tête du premier tour avec 24,01% des voix, devant Marine Le Pen (21,30%). Ils sont suivis par François Fillon (20,01%) et Jean-Luc Mélenchon (19,58%).

Suivi assuré par Stefan Renna, Kevin Gertsch et Jessica Vial

22h45

La débâcle du Parti socialiste français

Le premier tour de la présidentielle a vu la défaite simultanée des deux grandes forces politiques historiques en France: la droite gaulliste et, surtout, le Parti socialiste (PS). Ce dernier, emmené par Benoît Hamon, a récolté à peine 6% des suffrages. Son existence est-elle menacée?

La débâcle du PS français
La débâcle du PS français / L'actu en vidéo / 2 min. / le 24 avril 2017

>> Lire aussi : Débâcles, percées et abstention record, les chiffres insolites du premier tour

22h10

"Frustration", le mot-clé du premier tour selon la journaliste Anne Nivat

"Frustration est le mot-clé" de ce premier tour, a déclaré Anne Nivat au 19h30. "Il faut faire attention, car les personnes qui ont voté Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen au premier tour seront encore là pour le second tour et après ce second tour", a prévenu la journaliste française.

Elle a évoqué un "sentiment de déclassement" de nombreux électeurs français face à la globalisation. Des personnes qui ne "se sentent pas représentées, qui ont l'impression qu'elles n'existent pas dans les radars médiatique et politique", a poursuivi Anne Nivat.

La journaliste Anne Nivat analyse le vote contestataire en France
La journaliste Anne Nivat analyse le vote contestataire en France / L'actu en vidéo / 2 min. / le 24 avril 2017

21h40

Ville-campagne, est-ouest: portrait d'une France divisée

A eux seuls, Emmanuel Macron et Marine Le Pen s'imposent dans toutes les régions de l'Hexagone. L'ancien ministre de l'Economie rallie à lui la façade Atlantique, l'Île-de-France ainsi que la région Auvergne Rhône-Alpes. La présidente du Front national, elle, domine le nord et l'est du pays, deux zones touchées par la désindustralisation, ainsi que le sud, terre de tradition frontiste.

>> Les explications dans le 19h30 :

France: entre Macron et Le Pen, le pays est coupé en deux
France: entre Macron et Le Pen, le pays est coupé en deux / 19h30 / 1 min. / le 24 avril 2017

>> A Châteauroux, le clivage ville-campagne :

Présidentielles françaises: les résultats divergent entre villes et campagnes
Présidentielles françaises: les résultats divergent entre villes et campagnes / 19h30 / 2 min. / le 24 avril 2017

20h45

Marine Le Pen se met "en congé de la présidence du FN"

Interrogée à propos de ses chances au second tour de la présidentielle, Marine Le Pen a déclaré sur France 2 qu'une victoire était "parfaitement faisable", car les "choses ont changé depuis 2002", quand son père Jean-Marie Le Pen accédait lui aussi au second tour.

Elle a ajouté vouloir être la présidente de "tous les Français", ouvrant notamment la porte à Nicolas Dupont-Aignan. En vue du second tour, la candidate d'extrême droite a annoncé se "mettre en congé de la présidence du Front national" afin de se situer "au-dessus des considérations partisanes".

Marine Le Pen a rappelé son programme "radicalement différent" par rapport à celui d'Emmanuel Macron. Elle a déclaré que le candidat centriste avait "bénéficié d'un brouillard, qui va s'estomper". Selon elle, Emmanuel Macron n'est pas un patriote, car il a "insulté la France, l'a accusée de crimes contre l'humanité".

20h30

L'nterview de Joachim Son Forget (En marche)

Joachim Son Forget est le représentant du mouvement En marche en Suisse. Il répond aux questions de Darius Rochebin.

Macron vainqueur: l'interview de Joachim Son Forget, représentant "En Marche!" en Suisse
Macron vainqueur: l'interview de Joachim Son Forget, représentant "En Marche!" en Suisse / 19h30 / 2 min. / le 24 avril 2017

20h15

Les Républicains appellent à voter "contre Le Pen", sans mentionner Macron

"Face au Front national, l'abstention ne peut être un choix. Nous appelons à voter contre Marine Le Pen pour la faire battre au second tour de l'élection présidentielle", ont annoncé Les Républicains à l'issue de leur bureau politique. Le parti de droite républicaine n'a en revanche pas explicitement appelé à voter pour Emmanuel Macron.

Dans cette journée de discussions, parfois âpres, aux accents de règlements de comptes envers la ligne radicale de François Fillon, le parti a affiché ses divisions sur la conduite à tenir face à l'extrême droite malgré la consigne du candidat de voter, "pas de gaieté de coeur", pour le candidat d'En marche.

Dans un communiqué, Les Républicains (LR) ont voulu se projeter sur les prochaines législatives avec leur "projet d'alternance, le seul capable de redresser la situation en France", selon eux. Le secrétaire général de LR Bernard Accoyer a souligné par la suite devant la presse que cette ligne ne "cadrait pas" avec une participation active à la campagne d'Emmanuel Macron et que toute négociation avec le favori des sondages était exclue.

20h00

Regards suisses sur le premier tour de la présidentielle française

Quel regard portent les politiciens suisses sur l’élection présidentielle française? Débat entre Géraldine Savary, vice-présidente du Parti socialiste Suisse, conseillère aux Etats (PS/VD), Léonard Bender, ancien vice-président du PLR, et Laurent Seydoux, ancien président des Vert'libéraux.

Léonard Bender, Géraldine Savary et Laurent Seydoux.
Regards suisses sur le premier tour de la présidentielle française / Forum / 15 min. / le 24 avril 2017

19h30

Marine Le Pen de retour en campagne

Marine Le Pen a repris sa campagne lundi sur un marché à Rouvroy, dans le Pas-de-calais. Objectif: séduire le "peuple". Elle y a dénoncé le "vieux front républicain tout pourri" qui se dresse face à elle.

>> Le reportage du 19h30 :

Marine Le Pen: déjà sur les marchés, pour séduire le "peuple"
Marine Le Pen: déjà sur les marchés, pour séduire le "peuple" / 19h30 / 2 min. / le 24 avril 2017

La candidate d'extrême droite a par ailleurs publié sur son compte Facebook une vidéo dans laquelle elle remercie ses "militants internautes", lesquels "résistent avec intelligence à la propagande et aux mensonges diffusés par les médias du système".

19h10

Malgré sa présence au second tour, le FN aurait pu espérer un meilleur résultat

Les militants du Front national se sont réjouis dimanche de la deuxième place de Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle. La candidate FN a recueilli 21% des voix, un chiffre record, mais tout de même en deçà des attentes.

"Les indicateurs étaient bons pour Marine Le Pen, et pourtant elle n’a pas réussi à faire la différence", estime le politologue Jean-Yves Camus.

Jean-Yves Camus, journaliste et politologue spécialiste des extrêmes droites. [AFP - Jean-Pierre Couderc]AFP - Jean-Pierre Couderc
Malgré sa présence au second tour, le FN aurait pu espérer un meilleur résultat / Forum / 7 min. / le 24 avril 2017

18h45

Les marchés financiers rassurés par le vote français

Les marchés financiers, à commencer par la Bourse française, ont salué par de fortes hausses lundi le premier tour de l'élection présidentielle française. Ils parient sur une élection du libéral pro-européen Emmanuel Macron.

A la clôture, la Bourse de Paris décollait de 4,14% après avoir atteint en séance un plus haut depuis le 15 janvier 2008 à 5295,47 points. De son côté, l'indice vedette de la Bourse de Francfort, le Dax, a franchi un nouveau seuil historique, à plus de 12'400 points, clôturant en hausse de 3,37%.

Celle de Milan a bondi de 4,77%, tandis que Londres gagnait près de 2,11%. La Bourse suisse a enregistré pour sa part une progression plus modérée, de 1,84%. Outre-Atlantique, Wall Street a ouvert nettement dans le vert.

Par ailleurs, l'euro s'est renforcé face au franc. En matinée, la devise européenne a atteint un plus haut de 1,0837 franc, un niveau plus atteint depuis cinq mois, avant de légèrement refluer. Dimanche en début de soirée, l'euro évoluait en dessous de 1,07 franc.

18h35

L’attitude triomphaliste d’Emmanuel Macron dérange

Le discours d’Emmanuel Macron en tant que vainqueur du premier tour a été passablement critiqué. Le lieu du repas pour l’après-discours lui a aussi été reproché. Bruno Bonnell, patron de la société française Robopolis et référent du mouvement En Marche! dans le département du Rhône, invoque la "liesse réelle" des militants.

Bruno Bonnell, fondateur de Robolution Capital. [Eric Piémont]Eric Piémont
L’attitude triomphaliste d’Emmanuel Macron dérange / Forum / 11 min. / le 24 avril 2017

18h30

Les grandes manoeuvres politiques en vue du second tour ont débuté

Entre les appels à voter contre l'extrême droite et les nombreux soutiens reçus par Emmanuel Macron, les manoeuvres politiques concernant le second tour de la présidentielle ont d'ores et déjà commencé en France.

Le deuxième tour de la présidentielle française, le 7 mai, opposera Emmanuel Macron à Marine Le Pen. [Keystone/AP - Emilio Morenatti]Keystone/AP - Emilio Morenatti
Les grandes manoeuvres politiques en vue du second tour ont débuté / Forum / 3 min. / le 24 avril 2017

18h25

La victoire des sondeurs français

Les instituts de sondage avaient été vivement critiqués au Royaume-Uni et aux Etats-Unis pour ne pas avoir prévu le "Brexit" ou la victoire de Donald Trump. Ils ont vu juste en France en prédisant de longue date un second tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

L'écart, qui s'était réduit ces dernières semaines, entre François Fillon et Jean-Luc Mélenchon a également été correctement évalué puisque le candidat Les Républicains (20,01%) devance d'une courte tête celui de La France insoumise (19,58%).

Jean-Luc Mélenchon avait bondi de cinq points dans les sondages depuis début mars, et était parvenu à distancer très nettement le socialiste Benoît Hamon, une tendance confirmée au moment de l'annonce des résultats.

18h10

Les résultats définitifs du premier tour publiés

Le ministère français de l'Intérieur a publié les résultats définitifs du premier tour, qui a vu la participation s'élever à 77,77%. Les voici:

1. Emmanuel Macron 24,01%

2. Marine Le Pen 21,30%

3. François Fillon 20,01%

4. Jean-Luc Mélenchon 19,58%

5. Benoît Hamon 6,36%

6. Nicolas Dupont-Aignan 4,70%

7. Jean Lassalle 1,21%

8. Philippe Poutou 1,09%

9. François Asselineau 0,92%

10. Nathalie Arthaud 0,64%

11. Jacques Cheminade 0,18%

Enfin, les bulletins blancs ont atteint 1,78% et les nuls 0,77%.

17h55

Le Kremlin dément une préférence pour Le Pen

Moscou a annoncé lundi "respecter" les résultats du premier tour de l'élection présidentielle française et réfuté toute préférence pour Marine Le Pen qui avait été reçue en mars par le président russe Vladimir Poutine.

"Nous respectons le choix des Français. Nous sommes partisans de la mise en place de bonnes relations mutuellement bénéfiques" avec la France, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par l'agence publique Ria Novosti.

17h20

François Fillon jette l'éponge

Le candidat de la droite à la présidentielle a déclaré qu'il n'avait "plus la légitimité pour mener le combat" des législatives, devant le bureau politique des Républicains.

Il a déclaré vouloir "assumer ses responsabilités" et a annoncé qu'il allait "redevenir un militant de coeur parmi les autres" et qu'il va désormais "penser sa vie autrement" et "panser les plaies" de sa famille.

Il a appelé la droite à rester unie et à ne pas "se disperser dans des combinaisons pré-électorales", car il reste "convaincu que Les Républicains peuvent obtenir un score favorable qui sera utile à la France".

Peu après l'annonce des résultats du premier tour dimanche soir, François Fillon avait concédé que la défaite était la sienne. "C'est à moi et à moi seul qu'il revient de la porter", avait-il déclaré.

17h15

Débat télévisé entre Macron et Le Pen le 3 mai

Un duel télévisé entre le centriste Emmanuel Macron et la candidate de l'extrême droite Marine Le Pen, en lice pour le second tour de la présidentielle française, se tiendra le mercredi 3 mai, a annoncé lundi l'entourage du candidat.

"On sera front à front avec l'adversaire qu'on a désignée tout au long de cette campagne", a indiqué un proche d'Emmanuel Macron, à propos de ce débat programmé sur deux chaînes télévisées quatre jours avant le second tour, prévu dimanche 7 mai.

L'entourage du candidat d'En Marche avait déjà "demandé un débat avec Marine Le Pen en février, qu'elle avait refusé", selon lui. "Maintenant, on va l'avoir", s'est-il réjoui.

Un peu plus tôt lundi, le directeur de campagne de Marine Le Pen, David Rachline, avait indiqué que ce débat "devrait avoir lieu", y voyant l'occasion de "voir de manière extrêmement claire les deux choix de société qui sont proposés par l'une et par l'autre".

16h55

Des ténors Les Républicains commentent la situation du parti

Christian Jacob, Jean-François Copé et Nadine Morano s'expriment au lendemain de la défaite de François Fillon.

Des ténors Les Républicains commentent la siruation du parti
Des ténors Les Républicains commentent la situation du parti / L'actu en vidéo / 1 min. / le 24 avril 2017

16h10

François Hollande votera Macron contre le "risque" Le Pen

La présence de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle "fait courir un risque" à la France, a déclaré le président François Hollande. Selon lui, le pouvoir d'achat des Français tout comme l'emploi seraient "impactés" si la candidate du Front national mettait en oeuvre son programme.

Contre l'extrême droite, qui "diviserait profondément la France face à la menace terroriste", le chef de l'Etat a déclaré qu'une "mobilisation" s'imposait. François Hollande votera Emmanuel Macron, le seul candidat qui "défend les valeurs qui permettent le rassemblement des Français dans une période grave", a-t-il ajouté lors d'une courte allocution au palais de l'Elysée.

>> Le sujet du 19h30 :

Présidentielles françaises: Hollande votera Macron
Présidentielles françaises: Hollande votera Macron / 19h30 / 38 sec. / le 24 avril 2017

Dans un message posté peu après sur Twitter, le leader du mouvement En marche a "remercié" le président de la République pour son "soutien républicain".

16h00

Les chiffres insolites du premier tour

Qui a "remporté" le plus de communes? Où se sont produits les plus fortes percées? Et les dégringolades? Plongée dans les chiffres insolites du premier tour de l'élection présidentielle française.

>> Lire : Débâcles, percées et abstention record, les chiffres insolites du 1er tour

15h30

"Madame Le Pen ne va pas gagner"

Le président du Parlement européen Antonio Tajani a estimé lundi que Marine Le Pen ne serait pas élue présidente de la République française le 7 mai prochain.

tajani
Antonio Tajani: "(Marine) Le Pen ne va pas gagner" / L'actu en vidéo / 58 sec. / le 24 avril 2017

15h00

Marine Le Pen lance les hostilités

La candidate du Front national n'a pas tardé à se projeter sur le second tour de la présidentielle française. En déplacement dans un marché du Pas-de-Calais, Marine Le Pen a tenu à exprimer le fossé qui la sépare, selon elle, d'Emmanuel Macron, notamment sur les thèmes du "terrorisme islamiste" et de la "sécurité".

Taxant le candidat d'En marche de "faiblard" en la matière, elle a affirmé vouloir "attirer l'attention des Français" sur des sujets "éminemment importants".

Lors de ce premier déplacement de la campagne d'entre-deux-tours, la présidente du FN a distribué aux passants un tract dressant la liste de ses propositions censées "éradiquer le terrorisme islamiste", notamment la suspension des accords de Schengen et l'expulsion des "étrangers islamistes".

Autre sujet de clivage sur lequel Marine Le Pen compte appuyer durant les deux semaines de campagne: la mondialisation. "Je crois vraiment que cette élection présidentielle, c'est un référendum pour ou contre la mondialisation sauvage. C'est ça que les Français vont devoir trancher", a-t-elle dit, plaçant de fait Emmanuel Macron comme son antithèse.

14h40

Stratégie rassembleuse pour le camp Macron

Interrogé lundi dans le 12h30 de la RTS, Benjamin Griveaux, l'un des porte-parole d'Emmanuel Macron, a assuré que "la stratégie politique de la France en marche pour ces deux prochaines semaines sera la même que celle engagée le 6 avril 2016 à Amiens, à savoir rassembler les progressistes, qui défendent des valeurs simples: la justice sociale, l’attachement viscéral à l’UE et à une politique européenne".

A ses yeux, les gens ne votent pas pour des personnes, ils votent pour des idées, des projets, une offre politique. Donc, il y aura des nouveaux visages, de gauche, de droite, du centre. Et d'affirmer qu'il y aura surtout à l’Assemblée nationale 290 candidats issus de la société civile, parmi les 577 candidats estampillés En Marche!, "avec la volonté d’avoir des gens qui ont eu un métier, qui ont travaillé, qui ont fait autre chose que de la politique ces 30 dernières années".

>> L'interview de Benjamin Griveaux :

Benjamin Griveaux, porte-parole d'Emmanuel Macron. [Citizenside/AFP - Gerard Bottino]Citizenside/AFP - Gerard Bottino
Quelle stratégie pour Emmanuel Macron avant le second tour? / Le 12h30 / 1 min. / le 24 avril 2017

14h10

Le Parti socialiste appelle à voter pour Emmanuel Macron

A l'unanimité, le bureau national du Parti socialiste appelle à voter pour Emmanuel Macron pour le second tour de l'élection présidentielle.

Le PS appelle "à battre l'extrême droite" et donc "à voter" pour Emmanuel Macron au second tour de l'élection présidentielle, a déclaré le premier secrétaire de la formation Jean-Christophe Cambadélis au micro de BFMTV.

cambadelis
Le PS français appelle à voter Emmanuel Macron au 2e tour / L'actu en vidéo / 59 sec. / le 24 avril 2017

13h56

Soulagement sur les marchés

"Il y a un soulagement, mais pas nécessairement d'euphorie.... et un travail à finir, car il y a un deuxième tour", a estimé dans le 12h45 Samy Chaar, chef économiste chez Lombard Odier.

"Les Français ont un vrai choix à faire avec un attachement ou non à l'Union européenne et à la zone euro, et à la monnaie unique. Ce référendum européen a lieu maintenant", a-t-il ajouté.

>> Son interview dans le 12h45 :

Présidentielles françaises: Samy Chaar, chef économiste à la banque Lombard Odier, analyse l’enjeu économique
Présidentielles françaises: Samy Chaar, chef économiste à la banque Lombard Odier, analyse l’enjeu économique / 12h45 / 1 min. / le 24 avril 2017

13h30

Bain de foule pour Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a endossé la posture du gagnant à peine les résultats du premier tour de la présidentielle connus dimanche soir.

>> Voir le sujet du 12h45 :

Présidentielles françaises: Emmanuel Macron, grand vainqueur du premier tour
Présidentielles françaises: Emmanuel Macron, grand vainqueur du premier tour / 12h45 / 1 min. / le 24 avril 2017

Il s'est offert un nouveau bain de foule lundi pour sa première apparition publique après son succès de la veille.

macron
F: première apparition d'Emmanuel Macron après le 1er tour / L'actu en vidéo / 41 sec. / le 24 avril 2017

13h20

"Une nouvelle page"

Gilbert Casasus, professeur en Études européennes à l’Université de Fribourg, estime qu’une "nouvelle page dans l’histoire de la 5e République" a été écrite avec l’échec du système d’opposition binaire PS-droite instauré dans les années 1970 par Jacques Chirac et François Mitterrand.

S’il prédit un score de 55-45% en faveur de "l’archifavori Macron" au 2e tour face à Marine Le Pen, Gilbert Casasus souligne le besoin pour le candidat d’En Marche! de trouver des appuis politiques institutionnels: "Emmanuel Macron ne doit pas jouer simplement sur de nouvelles têtes, mais aussi sur des gens d’expérience, habitués des dossiers politiques."

"C'est une attaque contre la démocratie allemande", estime le professeur Gilbert Casasus
Regard du politologue Gilbert Casasus sur le premier tour de la présidentielle française / L'invité du 12h30 / 10 min. / le 24 avril 2017

13h05

Pas de réaction officielle en Suisse pour l'heure

Si les réactions ont été rapides en Allemagne, le Conseil fédéral, lui, reste discret sur les résultats du premier tour de la présidentielle française. Il n'y aura pas de réaction officielle.

Doris Leuthard ne fera aucune déclaration officielle. [Keystone - Anthony Anex]Keystone - Anthony Anex
Présidentielle française: pas de réaction officielle en Suisse après le 1er tour / Le 12h30 / 1 min. / le 24 avril 2017

12h50

Une fracture entre la France rurale et urbaine

La France est coupée en deux au lendemain du premier tour des présidentielles. Les villes et l'ouest ont massivement voté pour Emmanuel Macron, tandis que les campagnes et l'est ont choisi Marine Le Pen, arrivée seconde.

Les campagnes françaises ont massivement voté pour Marine Le Pen. [AFP - Pascal Pavani]AFP - Pascal Pavani
Présidentielle française: fracture entre la France rurale et urbaine / Le 12h30 / 2 min. / le 24 avril 2017

12h40

"Je suis la candidate du peuple", affirme Marine Le Pen

Marine Le Pen, présente à Rouvroy (Pas-de-Calais) au lendemain du premier tour de la présidentielle, a dit être la "candidate du peuple", taclant au passage son rival Emmanuel Macron.

"On a beaucoup parlé du 'dégagisme', mais Emmanuel Macron c'est un peu le 'retourisme'. Le retour des vieilles gloires de la politique française qui ont peu ou prou été coupables de la situation très difficile dans laquelle se trouvent nos compatriotes aujourd'hui", a-t-elle déploré.

Marine Le Pen: "Je suis la candidate du peuple"
Marine Le Pen: "Je suis la candidate du peuple" / L'actu en vidéo / 45 sec. / le 24 avril 2017

12h20

Large soutien pour François Fillon et Emmanuel Macron en Suisse romande

Les Français résidant dans les cantons romands ont largement voté pour Emmanuel Macron et François Fillon alors que Jean-Luc Mélenchon arrive troisième, suivi de loin par Marine Le Pen.

>> Lire : Les Français de Suisse romande ont soutenu Emmanuel Macron et François Fillon

11h46

La plupart des consignes de vote appellent à contrer Le Pen

La plupart des politiques français ont donné lundi leurs consignes de vote pour le second tour de la présidentielle. Si la majorité appelle à soutenir Emmanuel Macron pour faire bloc contre Marine Le Pen, la gauche extrême se montre plus hésitante.

Si les candidats malheureux du premier tour François Fillon et Benoît Hamon ont appelé à soutenir le candidat de En Marche!, Jean-Luc Mélenchon n'a pas souhaité donner de consigne de vote, estimant n'avoir reçu aucun mandat pour s'exprimer à la place de ses électeurs.

Pour l'heure, aucun leader politique hors Front national n'a appelé officiellement à soutenir Marine Le Pen, même si certains militants, de droite notamment, ont indiqué qu'ils auront du mal à soutenir Emmanuel Macron.

>> Lire les consignes de vote des politiques français : La majorité des politiciens français appelle désormais à contrer Le Pen

11h10

Le franc fléchit face à l'euro

Le franc s'est nettement affaibli face à l'euro. La devise européenne a franchi la barre de 1,08 franc dans la foulée des résultats.

Vers 08h00, l'euro a atteint un plus haut de 1,0837 franc, soit un niveau qui n'avait plus atteint depuis cinq mois. Vers 10h30, la monnaie unique valait 1,0798 franc.

11h00

Les marchés financiers saluent un "scénario parfait"

Les marchés financiers, à commencer par la place parisienne, ont salué par de très fortes hausses le résultat du premier tour, pariant sur une élection du candidat pro-européen et libéral Emmanuel Macron.

A l'ouverture, la Bourse de Paris décollait de 4,1%, celle de Madrid de plus de 3%. Suivant la même tendance, Francfort prenait 2,06% et Londres 1,37%.

"C'est le scénario parfait dont le marché rêvait désespérément", a commenté pour l'agence Bloomberg News Sebastien Galy, analyste chez Deutsche Bank AG à New York.

Les marchés craignaient une accession au second tour du candidat de "La France insoumise" Jean-Luc Mélenchon, devenu héraut de la gauche, très critique sur l'Union européenne et la mondialisation.

Les marchés ont salué le premier tour par une mette hausse lundi matin. [EPA/Keystone - Kimimasa Mayama]EPA/Keystone - Kimimasa Mayama
Les marchés boursiers saluent le résultat du premier tour en France / Le 12h30 / 1 min. / le 24 avril 2017

10h10

Une claque infligée aux partis historiques

Ce premier tour a été marqué par la claque infligée aux partis traditionnels, le PS et les Républicains, qui se partageaient jusqu’ici le pouvoir. Ceux-ci n’ont cumulé qu’un peu plus de 26% des voix, alors qu’ils obtenaient généralement plus de 50% des suffrages, à l’exception de 2002 et la poussée de Jean-Marie Le Pen (FN).

>> A écouter également: La présidentielle française marquée par l'absence des deux forces historiques au deuxième tour :

Emmanuel Macron a réussi à s'imposer face aux forces traditionnelles. [AP/Keystone - Christophe Ena]AP/Keystone - Christophe Ena
La présidentielle française marquée par l'absence des deux forces historiques au 2e tour / Audio de l'info / 1 min. / le 24 avril 2017

>> La douche froide des socialistes et des Républicains :

Présidentielles françaises: douche froide pour les Socialistes et les Républicains
Présidentielles françaises: douche froide pour les Socialistes et les Républicains / 12h45 / 1 min. / le 24 avril 2017

09h55

Le commentaire de Laurent Caspary

"Révolution", "système" et "Europe" sont les trois mots qui caractérisent les résultats du premier tour pour le chef de la rédaction radio de RTSinfo.

Présidentielle française: le commentaire de Laurent Caspary
Présidentielle française: le commentaire de Laurent Caspary / L'actu en vidéo / 2 min. / le 24 avril 2017

09h35

Neuf blessés et 29 gardes à vue au lendemain d'une manifestation

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dimanche à Paris contre le scrutin. Six policiers et trois manifestants "antifascistes" ont été blessés lors de ces heurts au cours desquels 143 personnes ont été interpellées, selon la préfecture. La préfecture de police annonce en avoir placé 29 d'entre elles en garde à vue.

Plusieurs centaines de personnes manifestent à Paris
Plusieurs centaines de personnes manifestent à Paris / L'actu en vidéo / 38 sec. / le 24 avril 2017

09h15

Duel autour de l'avenir de l'UE

Le second tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen est souvent présenté comme un duel autour de l'avenir de l'Union européenne.

Or, pour le député socialiste Alexis Bachelay, Jean-Luc Mélenchon a perdu beaucoup de soutiens en tenant des propos trop virulents sur l'Union européenne. "Les Français ne veulent pas quitter l'UE, ils ne veulent pas une rupture", a-t-il estimé sur la RTS.

De son côté, l'essayiste Nicolas Baverez a souligné l'importance de la France au sein de l'Europe. Selon lui, Emmanuel Macron pourrait relancer une dynamique européenne.

09h12

Le regard de Charline Vanhoenacker sur la présidentielle française

Pour la chroniqueuse de France Inter Charline Vanhoenacker, la France a vécu une campagne présidentielle de toutes les premières fois.

Le regard de Charline Vanhoenacker sur la présidentielle française
Le regard de Charline Vanhoenacker sur la présidentielle française / L'actu en vidéo / 2 min. / le 24 avril 2017

08h56

"La France incluse contre la France exclue"

"La France incluse contre la France exclue, c'est bien ce que l'on voit sur les cartes des votes" des résultats du premier tour, analyse l'essayiste et avocat Nicolas Baverez sur RTS La Première.

"Il faut traiter les causes du populisme, qui n'ont pas été traitées dans les dernières décennies, ni par la gauche, ni par la droite", a-t-il ajouté.

>> Les résultats du premier tour : La carte détaillée du premier tour de la présidentielle française

"L'enjeu pour Emmanuel Macron, c'est de ne pas faire comme Jacques Chirac en 2002, qui n'avait pas tiré de conclusion de la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour. Il faut que cela soit inclusif, qu'il y ait un projet positif. La France a les moyens de dire stop au populisme après Trump, le Brexit...", analyse Dominique Seux, directeur de la rédaction du média économique Les Echos.

08h46

Manuel Valls veut gouverner avec Macron

Manuel Valls a souhaité lundi pouvoir gouverner avec Emmanuel Macron. "Gouverner la France, c'est difficile et donc il faut rassembler et donc la responsabilité de rassembler une majorité présidentielle et demain une majorité à l'Assemblée nationale, elle incombe d'abord bien sûr à Emmanuel Macron (...) et c'est pour ça que nous devons être prêts à le soutenir, à l'aider, à participer à cette majorité."

"Nous devrons l'aider, le plus largement possible, pour mettre Marine Le Pen le plus bas possible", a déclaré l'ancien Premier ministre sur France Inter.

Pour le Parti socialiste, après l'échec spectaculaire de Benoît Hamon, "c'est la fin d'un cycle, c'est la fin d'une histoire", a dit Manuel Valls.

08h42

Les institutions européennes louent le succès de Macron

Plusieurs responsables européens dont le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, ont félicité Emmanuel Macron.

Les institutions européennes louent le succès d'Emmanuel Macron au premier tour de l'élection présidentielle française.
Les institutions européennes louent le succès d'Emmanuel Macron au premier tour de l'élection présidentielle française / L'actu en vidéo / 1 min. / le 24 avril 2017

08h15

Un nouveau départ, selon la presse française

La qualification d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen pour le second tour de la présidentielle française constitue "un grand saut dans la vide", selon la presse nationale, alors que la droite "a perdu l'imperdable".

>> Lire : La presse française voit un "big bang" dans les résultats du premier tour

07h55

Qui bénéficiera des voix de Jean-Luc Mélenchon?

L'eurodéputé Jean-Luc Schaffhauser, membre du Rassemblement bleu Marine, a estimé dans l'émission spéciale de RTS La Première qu'il était possible pour Marine Le Pen de récupérer des électeurs de Jean-Luc Mélenchon.

"Jamais je ne voterai FN", a rétorqué l'eurodéputé Younous Omarjee, qui soutenait Jean-Luc Mélenchon. "Dans l'ADN des militants de la France Insoumise, on est vacciné contre le FN", a-t-il souligné.

L'absence de consigne de vote de la part  de Jean-Luc Mélenchon a fait débat entre Younous Omarjee et l'ancienne ministre Corinne Lepage.

07h16

La presse suisse commente une "claque historique"

La presse suisse s’est également fait l’écho de la "claque historique" infligée aux partis traditionnels français lors du premier tour de la présidentielle.

Le Temps parle d'une vague de mécontentement qui va "transformer durablement les contours du pays". "Le logiciel politique de la Ve République est cassé", écrit le quotidien.


"Même s’il semble plus souvent dicté par la raison que par le cœur, c’est un message clair que les Français envoient à leur classe politique: 'Changez tout !'", abondent les quotidiens neuchâtelois L’Impartial et L’Express.

"Tout est à reconstruire"

"Le 'dégagisme', le renvoi des partis politiques traditionnels à leurs chères études, est finalement le grand vainqueur de ce premier tour de la présidentielle française", renchérit Le Quotidien jurassien, qui estime que "tout reste à faire en France, tout est à reconstruire".

Pour Le Courrier, Emmanuel Macron "a pris une sérieuse option pour être le prochain président des Français". Mais l'ex-ministre de l'économie doit "réussir le plus difficile: un projet pour tous. Sinon, le FN arrivera au pouvoir tôt ou tard", avertissent la tribune de Genève et 24 heures.

"Une punition"

Le Matin prédit également la victoire du candidat d’En Marche !. "Ce qu’il doit surtout gagner, c’est une majorité pour gouverner, soit sous ses propres couleurs, soit avec une coalition", souligne son éditorial.

Outre-Sarine, la NZZ voit dans le résultat du scrutin un "plébiscite pour l'Union européenne". Le journal remarque qu'il montre que "non seulement les candidats de la droite et la gauche traditionnelles n'ont pas convaincu, mais il est aussi une punition pour les dix ans de marasme sous les présidences Sarkozy et Hollande".

06h30

La presse internationale salue la première place de Macron

La presse étrangère se réjouissait dimanche soir de la qualification d'Emmanuel Macron pour le second tour de la présidentielle française.

Le quotidien britannique The Guardian estime qu'il représente "le meilleur espoir d'un grand pays profondément troublé" mais juge que "la menace posée par l'extrême droite n'est pas éteinte".

Le quotidien conservateur allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung se montre plus réservé dans un article intitulé "La France déchirée": "Plus de 40% des Français ont voté pour des candidats à droite toute ou à gauche toute. La victoire de Macron est tellement étroite que, lors des deux présidentielles précédentes (2007 et 2012, ndlr), il ne serait pas arrivé au second tour".

"Gifle pour l'establishment"

Der Spiegel qualifie lui le succès du candidat centriste de "gifle retentissante pour l'establishment politique".

En Australie, le Sydney Morning Herald décrit "un tremblement de terre politique" et prédit une victoire d'Emmanuel Macron. "Il s'agit d'un triomphe pour l'extrême droite. Mais un triomphe qui démontre que ce parti est toujours fondamentalement inéligible", affirme le quotidien centriste.

L'avenir de l'UE en jeu

Le New York Times, lui, parle d'un duel entre un "novice politique" et un "tison d'extrême droite", "deux outsiders avec des visions radicalement différentes pour le pays". Cette opposition "place la France sur un chemin incertain au moment critique où cette élection pourrait également décider de l'avenir de l'Union européenne".

>> Plus d'analyses de la presse :

05h42

Résultats définitifs

Emmanuel Macron est arrivé en tête au premier tour de la présidentielle avec 23,75% des voix, annoncent les résultats définitifs fournis lundi par le ministère de l'Intérieur. Sa rivale Marine Le Pen arrive à 21,53%.

Viennent ensuite François Fillon (19,91%) et Jean-Luc Mélenchon (19,64%), qui sont éliminés. Benoît Hamon lui n'enregistre que 6,35% des suffrages.

Le taux de participation a atteint 78,69%, contre 80,42% lors du premier tour du scrutin présidentiel de 2012.

05h00

La carte des résultats

Legende

04h55

Premier sondage pour le 2e tour

Selon un sondage Ipsos/Sopra mené à la suite du premier tour, 68% des électeurs voteraient pour Emmanuel Macron, contre 32% pour Marine Le Pen.

04h50

Les portraits d'Emmanuel Macron et Marine Le Pen

>> Le portrait d'Emmanuel Macron :

Portrait d'Emmanuel Macron
Portrait d'Emmanuel Macron / L'actu en vidéo / 1 min. / le 23 avril 2017

>> Lire aussi : Ni de droite, ni de gauche, Emmanuel Macron a bousculé les clivages

>> Le portrait de Marine Le Pen :

Portrait de Marine Le Pen
Portrait de Marine Le Pen / L'actu en vidéo / 1 min. / le 23 avril 2017

>> Lire aussi : Marine Le Pen, la fille qui a porté le FN au 2e tour 15 ans après son père

04h30

Retour sur la journée de dimanche

Retrouvez les événements de la journée de dimanche ici: Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour de la présidentielle