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Jumelles disparues: nouvel appel de la mère

Alessia et Livia sont portées disparues depuis le 30 janvier dernier. [Police judiciaire de Marseille]
Les jumelles auraient été aperçues par un témoin dans les rues de Propriano en Corse. - [Police judiciaire de Marseille]
La mère des jumelles de Saint-Sulpice (VD) portées disparues depuis deux semaines est arrivée dimanche en Corse. Après avoir survolé en hélicoptère le sud de l'île, Irina Lucidi a lancé un nouvel appel à la population pour l'aider à retrouver ses filles. Elle a demandé que le moindre indice soit rapporté à la police.

"Je vous en prie, appelez la police même en cas de doute ou si les indices paraissent infimes", a déclaré la mère lors d'un point de presse organisé par la famille à l'aéroport. Elle et son frère sont arrivés dimanche en Corse pour aider la police à rechercher les fillettes. Dimanche, ils ont survolé en hélicoptère plusieurs lieux de l'île.

Le père, qui avait enlevé les fillettes de six ans le 30 janvier, s'était rendu en Corse. Il en est reparti seul et s'est suicidé le 3 février dans le sud de l'Italie. La mère avait déjà demandé de continuer les recherches des fillettes. "Le temps passe et l'angoisse augmente, mais en dépit de tout je ne perds pas espoir et j'espère encore revoir les fillettes", avait-elle dit.

Sollicitée par les enquêteurs

Les enquêteurs français avaient sollicité son assistance pour les recherches des deux jumelles âgées de 6 ans, vues pour la dernière fois sur un ferry reliant la France continentale à la Corse, en compagnie de leur père.

La mère, qui avait quitté jeudi son domicile de St-Sulpice, a aussitôt embarqué à bord d'un hélicoptère de la gendarmerie avec des enquêteurs suisses et français pour survoler diverses zones dans le sud de la Corse, notamment Porto-Vecchio sur la côte orientale et Pianottoli au sud de Propriano (Corse-du-Sud).

Samedi, à la demande des deux enquêteurs suisses arrivés dans la matinée, l'hélicoptère avait déjà effectué des repérages au-dessus des plages de Santi Giulia et Palombaggia, sur la commune de PortoVecchio. Ces lieux figureraient dans des lettres que le père a envoyées à son ex-épouse avant de se suicider en Italie, selon la même source.

Une complice?

L'appel d'Irina, la mère des 2 jumelles disparues

Un habitant d'une soixantaine d'années a signalé s'être garé à Macinaggio, le 1er février, à côté d'un véhicule "sale et boueux" immatriculé en Suisse sur le parking de la capitainerie. Selon lui, une femme blonde était assise côté passager tandis qu'un homme, qu'il décrit comme étant le père, était au volant. Ce témoin dit n'avoir remarqué personne à l'arrière de la voiture.

Samedi, une source proche de l'enquête avait qualifié de "crédible" un précédent témoignage, recueilli auprès d'une habitante de Propriano (Corse-du-Sud), faisant déjà état, le 1er février, de la présence d'une femme aux côtés du père et de ses deux fillettes, ouvrant la voie à la thèse d'une éventuelle complicité.

Les déplacements héliportés devraient reprendre lundi en Haute-Corse, la journée de dimanche étant consacrée à des vérifications sur les témoignages, nombreux, reçus par la police, depuis un nouvel appel à témoins diffusé vendredi soir.

Recherches aussi en Italie

La police italienne a aussi mené des recherches dans un canal près de l'endroit où le père s'est suicidé en se jetant sous un train, à Cerignola (I). Elle essaie notamment de retrouver le navigateur satellitaire de sa voiture. Les policiers pensent qu'il aurait pu jeter l'appareil avant de mettre fin à ses jours. Les données du navigateur pourraient fournir des indications sur les derniers déplacements du père et sur l'endroit où il aurait pu se rendre avec ses filles.

Un nouveau témoignage d'un barman d'Ascoli, en Italie, est venu encore compliquer l'affaire. Dans un journal régional, l'homme affirme avoir vu le père et ses deux fillettes le 2 février sur une aire d'autoroute où se trouve son établissement. Or il semble confirmé que le père a quitté seul la Corse avant de se suicider.

La mère des fillettes est originaire de la région d'Ascoli. Les enquêteurs se réuniront au début de la semaine, probablement mardi, en France pour faire le point sur les recherches.

ats/cht/os

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