Pierre Mertens. [AFP - Nicolas Maeterlinck]

Chez Pierre Mertens

Rencontre avec Pierre Mertens l’un des plus grands écrivains belges vivants, chez lui à Bruxelles.

Mertens raconte son engagement, ses proximités avec Pasolini, Kafka, Proust, Anders et Lowry et ses réflexions sur le « visionnaire aveuglé » que fut le poète Gottfried Benn.

A travers ses lectures, Pierre Mertens constitue un autoportrait d’écrivain avec beaucoup de reconnaissance, de finesse et d’humour. S’il évoque dans Les Eblouissements le destin du poète Gottfried Benn, un visionnaire aveuglé, qui basculera un temps aux côtés des nazis, par paresse, fainéantise, sa filiation littéraire passe surtout par la poésie et l’engagement de Pier Paolo Pasolini, par Franz Kafka, qui montre qu’on peut être beaucoup plus qu’un grand écrivain, un prophète mais aussi par Malcolm Lowry et Marcel Proust.

Selon Mertens, la grande force des influences, c’est quand on ne les subit pas. A ce titre, l’un des livres qui a le plus influencé l’écrivain est sans doute L’Education sentimentale de Flaubert. Pierre Mertens rappelle également l’affaire de son roman Une Paix royale, dont on fête cette année l’anniversaire de la parution. Un livre qui connut un vaste succès en Belgique et à l’étranger malgré et aussi grâce au retentissant procès dont il fut l’objet. Pierre Mertens aime par-dessus tout la complexité et la nuance. S’il écrit en même temps un roman abandonné il y a trente ans et tout juste repris, et un essai, c’est que les deux mouvements d’écriture sont mêlés.

Par David Collin
Avec : Pascale Tison (RTBF)
A lire :
Pierre Mertens : Une Paix royale, Editions du Seuil, 1995
Pierre Mertens : Les Eblouissements, Editions du Seuil, 1987

Une nouvelle diffusion de l’émission du 1er juin 2015
Chez Pierre Mertens