Il existe des histoires qu’on aime à raconter… C’est le cas de celle qui se déroule dans l’atelier de reliure, rue Ancienne à Carouge, où des gestes d’un autre temps se transmettent du maître à l’élève pour continuer de sauver toutes sortes de documents. C’est le cas aussi de celle qui se vit au quotidien au Centre ornithologique de Genthod, où n’importe quel oiseau, de l’espèce rare au simple moineau, reçoit des soins. Quant au jardin de Champex-Lac, il abrite aussi de belles histoires que nous raconte avec bonheur le jardinier des lieux, un breton d’origine.
A fleur de peau
Il y a des histoires qui traversent les époques sans craindre le mouvement. Ainsi en est-il de l’Atelier de Reliure et de Restauration du numéro 5 de la rue Ancienne à Carouge. Il y eut le maître, Michel Magnin, lui-même formé par d’autres maîtres à Lausanne, Zurich et Paris.
Et puis il eut l’élève, Lucien Walker qui, comme dans un compagnonnage digne du Moyen Age, observa, apprit, imita puis développa sa propre technique. Aujourd’hui l’élève a repris l’atelier où le maître continue de travailler.
Des bibles du XVIe aux albums de "Bécassine", des cartes anciennes aux livres d’art, les deux artisans sauvent aujourd’hui des documents en répétant des gestes d’un autre temps. Entre le carillon de la Place du Marché et les innombrables passages de tram, c’est l’histoire de la transmission d’un savoir et d’une passion.
Un reportage de Manuella Maury
Monsieur Oiseaux
Patrick Jacot est depuis toujours passionné d’oiseaux. Cet hyperactif aux multiples casquettes a en effet consacré toute sa vie à la sauvegarde et à la protection de la faune aviaire, notamment à travers le Centre Ornithologique de Réadaptation de Genthod.
Ce lieu qu’il a créé avec deux collègues en 1975, dans le canton de Genève, a pour but de soigner les oiseaux d’espèces européennes. Qu’ils soient blessés, malades ou en difficulté, qu’il s’agisse d’un simple petit moineau ou d’une espèce rare, ici on les recueille, on les soigne et une fois guéris, on les réadapte à la vie sauvage.
Et comme si ses journées n’étaient pas déjà assez remplies, Patrick Jacot exerce également une activité professionnelle, lucrative cette fois, à l’Aéroport de Genève, en tant que conseiller scientifique dans le cadre de la prévention du péril animalier. Il est également régulièrement consulté et participe activement à de multiples projets de sauvegarde, raison pour laquelle, le surnom de "Monsieur Oiseaux" lui va si bien.
Un reportage de Pascal Magnin