- Comment se défaire d'une assurance que l'on n'a pas contractée ?
- «Non mais c'est pas possible!»: les jouets dans les céréales.
- Quels collants et chaussettes résistent le mieux ? ABE vous propose deux tests.
Assurée malgré elle
Des clientes
des magasins Manor, munies d'une carte de crédit Manor émise par la
société myOne, ont reçu un coup de fil. Le début des ennuis...
Le piège se
referme
Christine Glardon tient une boutique de mode à Tramelan. Tout a
commencé par un coup de téléphone : « J'ai reçu un téléphone de
myOne me signalant qu'en tant que titulaire de la carte je pouvais
bénéficier d'une assurance indemnité journalière hospitalière. J'ai
accepté la documentation, concluant la conversation sans vexer mon
interlocutrice. » Quelques jours plus tard, au lieu d'une
simple documentation, Christine Glardon reçoit une police
d'assurance « myOne HospitalCash Comfort », et des conditions
générales. L'assurance s'appelle AIG Europe, filiale d'American
International Group. « Finalement, cela ne m'intéressait pas.
J'ai laissé en plan le dossier et la police. » Le 16 novembre,
surprise : sur le relevé mensuel de sa carte Manor apparaissent 32
fr. de prime pour l'assurance AIG Europe. « J'étais fâchée. Je
me suis dis que je m'étais fait piéger. Je téléphone à MyOne, puis
à AIG [conformément aux instructions de myOne]. Ils m'ont dit de
renvoyer la police pour annuler l'assurance. » Ce qu'elle
fait, par recommandé. Mais un mois plus tard, elle reçoit une
nouvelle facture.
Abus manifeste
A se demander si, finalement, Christine Glardon ne s'est pas liée
par un contrat à son insu ? Réponse de Nadine Frossart, juriste de
la FRC « Mme Glardon n'est pas liée à cette assurance. La loi
exige que le futur assuré fasse une proposition à l'assureur. En
pratique, l'assureur fait un projet que l'assuré renvoie signé.
Sinon, aucun contrat n'est conclu. Il y a un abus manifeste de la
part d'AIG Europe, tout d'abord parce qu'elle n'agit pas
légalement, en conformité avec les lois en vigueur. Ensuite, parce
que, si un contrat n'a pas été conclu selon les règles légales, on
ne peut pas prélever des primes et encore moins envoyer des
rappels. » Ces primes et ces rappels pour l'assurance AIG
Europe figurent sur des factures à en-tête Manor. Ces deux sociétés
collaborent étroitement depuis 12 ans. MyOne, la société émettrice
de la carte Manor, démarche pour le compte de l'assurance,
probablement contre des commissions. Manor refuse de communiquer
sur ce sujet. Quoi qu'il en soit, Manor et ses partenaires ne
lâchent pas Mme Glardon : « Ils me réclament 200 fr. 10 et, si
je ne les paie pas, ils annulent ma carte dans les 10 jours. Vu
comme ils ont agi, je n'ai plus envie d'aller faire mes achats
là-bas. »
Les tribunaux en dernier
recours
Pour régler ce problème d'assurance dont elle ne veut pas,
Christine Glardon appelle de nouveau myOne. On la laisse attendre
au téléphone. Les réponses sont différentes à chaque téléphone, le
casse-tête. Comment s'en sortir ? Nadine Frossard : « Dans un
premier temps, cela vaut la peine d'essayer de réécrire à AIG
Europe, peut-être à la direction. Ensuite, il faut saisir
l'ombudsman des assurances, dans le pire des cas saisir les
tribunaux en libération de dettes. » Avant de saisir les
tribunaux, Christine Glardon va écrire une nouvelle fois à AIG
Europe, pour lui faire comprendre, non pas qu'elle résilie, mais
qu'elle ne veut pas de cette assurance. Un conseil pour terminer :
si vous recevez un coup de téléphone vous proposant une assurance
et qu'a priori vous n'en voulez pas, la meilleure attitude est de
dire d'emblée non et de boucler le téléphone.
« Non mais c'est pas possible ! » : les gadgets dans les
céréales
Deux mails, écrits l'un par une adulte, l'autre par une enfant,
sont parvenus à la rédaction d'ABE. Tous deux réagissent à
l'absurdité de certains gadgets que l'on trouve notamment dans les
paquets de céréales. Rubrique « Non, mais c'est pas possible !
».
Disponible uniquement en vidéo.
Histoire et fabrication du collant
Un peu d'histoire
En 1900, les longues jupes forcent la pudeur : de la jambe, on ne
devrait rien voir pointer, bienheureux celui qui aperçoit une
cheville. Et bien vicieuse celle qui le laisse regarder. La jambe
est alors recouverte de bas épais. La première Guerre Mondiale a
raccourci les ourlets. A la fin des années 20, les bas de soie
étaient encore un luxe réservé aux courtisanes, aux bourgeoises
fortunées. Véritable révolution technologique: la découverte du
Nylon en 1938 démocratise le bas; il débarquera en Europe avec les
soldats américains. Les femmes s'émancipent. L'invention du
collant, fabriqué en masse au début des années 60, est perçue comme
un instrument de libération: jupes de plus en plus courtes,
collants de couleur. Nouvelle révolution, 20 ans plus tard, c'est
l'avènement du lycra, le collant devient une seconde peau. Sorte
d'hybride, le DIM UP en 1986, tient tout seul. Laurence Desbordes,
rédactrice en chef, Edelweiss « J'ai l'impression que c'était
une forme de libération pour la femme. Ses bas qui tenaient tout
seuls, c'était la voie moderne, sans avoir cette impression d'être
une fille de mauvaise vie en portant des bas pour séduire
»
Le collant, un objet de
séduction ?
« Oui probablement, quand même. Vous pouvez jouer avec vos
tenues. Vous pouvez aussi avoir des collants assez opaques, avec
des motifs de dentelle, c'est un appel à la séduction et à la
beauté. Et puis, vous avez des bas avec des barres sur les cuisses,
qui font penser à des porte-jartelles, mais qui sont extrêmement
confortables. » Dans le haut de gamme, des collants arborent
des motifs à fleur de peau. Comme ceux signés Wolford, fabriqués à
Bregenz, en Autriche. La marque produit plus de 20 000 collants par
jour. Pour fabriquer une jambe, la machine tricote entre deux et
sept minutes. On passe ensuite à la phase manuelle : les
couturières fixent les deux jambes pour former ainsi le collant
tout entier. La teinture peut prendre de six à huit heures jusqu'à
ce que le collant prenne la couleur souhaitée. Après la teinture,
chaque collant est enfilé sur un moule. Plongés dans un bain de
vapeur à 100 degrés, ils prennent alors leur forme définitive.
Collants : le test
ABE a réalisé,
en association avec nos partenaires alémaniques K-Tipp et
Kassensturz, un test sur le confort et la résistance d'un
échantillon de collants. Seize paires de collants fins, parmi les
plus vendues sur le marché, ont été envoyées dans un laboratoire en
Allemagne. Une attention toute particulière a été portée au
problème des mailles qui filent ainsi qu'au confort des modèles.
Les prix varient de 45 francs, pour le produit le plus cher, à 65
centimes, le prix du collant le meilleur marché acheté chez
Aldi.
Voici les résultats du meilleur au pire.
Jugés BONS
- Collants Avant Première de Manor.
Ils se sont montrés résistants à l'épreuve de la maille qui file et
très agréables à porter dans le test pratique.
- Collants H&M, les moins chers de cette catégorie.
- Collants « Jeunesse » de Migros.
- Collants «Satin Touch » de
Wolford. A 27 fr., ce sont les deuxième plus chers du test.
- Collants Lieve de Globus.
Jugés SUFFISANTS
- Collants M-Budget. Ils ratent de
très peu la catégorie supérieure.
- Collants Prix Garanties de la COOP, jugés un petit peu moins
confortables.
- Collants « Pratic » de la COOP obtiennent la même note.
- Collants Silkona. A 65 centimes, ce sont les moins chers du
test.
- Collants Essentiel Elegance
matt.
- Collants Falke. Des collants de la même taille sont sortis du
lavage avec des longueurs différentes.
- Collants Fogal Caresse. A 45 fr. la paire, ces collants sont les
plus chers du test. Mauvais résultat au test de la maille qui
file.
- Collants « Madame » de la Coop.
- Collants « Nur Die transparent
».
- En queue de peloton, deux paires de collants DIM. Le voilissime
ultra transparent obtient la plus mauvaise note à l'épreuve de la
maille qui file.
Aucun collant n'a été jugé mauvais. Côté tendance, vous avez
l'embarras du choix. Si vous voulez être dans le coup, voici ce qui
vous attend pour l'hiver prochain. Laurence Desbordes : « Sur
les podiums, on a beaucoup vu de collants très épais, en laine,
dans des teintes noires ou grises. Pas mal de collants dans des
couleurs électriques, bleu, rouge, rose fuchsia. Et en dernier
lieu, des collants avec des motifs, des dentelles, en forme de
fleurs ou de mouches arabier. » Et le fin du fin, ce ne sont
surtout pas les résilles, ni d'autres collants d'ailleurs. Laurence
Desbordes : « Si on veut être à la mode, on n'en met pas.
Maintenant, le grand capital, pour la femme, c'est d'avoir les
jambes nues, qu'elle que soit la longueur de la jupe, même en
hiver. »
Chaussettes : le test
Des
chaussettes noires, 13 paires, en coton ou en coton mélangé, parmi
les plus vendues, ont été envoyées en laboratoire pour être
testées. Leur prix : de 1,45 à 23 francs la paire. Elles ont
ensuite été jugées sur plusieurs points :
Résistance (formation ou non de trous).
Résistance à la déformation.
Résistance de la couleur.
Formation de peluches ou de bouloches.
Pour savoir si toutes ces chaussettes déteignent ou pas, le
laboratoire les a frottées avec des tissus de coton blanc, l'un
sec, l'autre humide. Résultat : les chaussettes noires déteignent,
surtout lorsqu'elles sont humides. Attention donc aux meubles
clairs et aux tapis.
Verdict.
Jugées INSUFFISANTES
Coop Naturaline, en raison d'un
défaut, un trou avant même le passage des tests. Coop a réagi : ce
problème est totalement nouveau pour le distributeur, il assure
qu'il en tiendra compte.
Jugées SUFFISANTES
- Yves Saint Laurent, mais mauvais
résultat au test de résistance.
- Boss, les plus chères de toutes. Elles sont les plus usées après
le test de résistance, mais c'est compensé par les résultats des
autres épreuves.
- Burlington. Elles se trouent également rapidement.
- Romeo Cotton de Migros, les
chaussettes les plus fines du test. Elles peluchent à peine, mais
déteignent assez rapidement.
- Chaussettes H&M, les meilleure marché du test.
- Chaussettes Falke Family. Elles ont très bien passé le test du
lavage, moins bien les autres.
- Chaussettes M-Budget. A un point près elles auraient été jugées
bonnes.
Jugées BONNES
- Rohner. Seul hic : elles
peluchent rapidement.
- Paul Kehl de PKZ.
- Carlo trio Pack , de Migros.
- Prix Garantie de la Coop, très bon rapport qualité-prix.
- Blacksocks, achetées via
Internet, les plus résistantes. Leur talon a survécu à 50'000
frottements.
Conseil de mode
Qualité, prix, la chaussette est aussi affaire de goût, de style,
elle parle de vous. Nicolas de Tuquiliss, responsable rayon hommes,
Ausoni: « Lorsque l'on s'assoie, croise les jambes ou ramasse
quelque chose qu'une dame a fait tomber, la chaussette est visible.
Ca peut donc aussi être un objet de séduction. » Et la mode
des chaussettes courtes ? Dans un des temples de l'élégance
masculine, la chaussette courte n'est pas bien vue, elle dévoile
trop le mollet. La blanche non plus d'ailleurs : « La
chaussette blanche est réservée aux personnes pratiquant le sport.
La seule possibilité que l'homme a de porter une chaussette
blanche, longue, c'est s'il participe à une fête mondaine et porte
un costume blanc avec des chaussures blanches. » Chaussettes
fantaisies, rayées ou unies, la grande majorité des chaussettes que
portent les hommes sont importées. L'une des dernières fabriques de
chaussettes suisses se trouve à Fribourg, une autre à Balgach dans
le canton de St-Gall. Cent cinquante machines confectionnent les
chaussettes de la marque Rohner, des basiques et des modèles «
spéciaux », comme les chaussettes de randonnée ou de ski. Côté
mode, on assiste aujourd'hui au retour du rayé horizontal, qui
cohabite toujours avec les grands classiques : « Au seuil de
l'été, nous avons choisi, pour les accorder à la couleur des
costumes, le beige sable, le noisette et le brun chocolat. Nous
avons également les classiques, le noir, le bleu nuit et le gris
anthracite. »