La production de nourriture, sa distribution et sa consommation vivent une révolution! Manger sain et local, supprimer les intermédiaires, c’est possible également pour la viande. A Bon Entendeur vous emmène faire un tour en Allemagne, où les grandes surfaces cassent les prix. Les petits éleveurs doivent faire preuve d’imagination et de créativité pour attirer directement les consommateurs.
L'Allemagne est désormais l'un des principaux producteurs et exportateurs de viande au monde, avec 8 millions de tonnes produites en 2013. Mais cet essor a un prix. L'élevage intensif met à mal le bien-être des animaux et les salaires dans les abattoirs sont tirés vers le bas pour garantir un prix compétitif à la viande. Difficile pour les petits producteurs de rivaliser sur ce marché. Mais des idées émergent pour redonner un visage à la côtelette et remettre en avant les produits de proximité.
Connaître le prénom de son cochon
Pour survivre face aux prix cassés de la grande distribution, des petits éleveurs allemands misent sur la vente directe à l'instar de Bernd Schultz, qui élève des cochons bio dans la région de Berlin. Cet éleveur a décidé de participer à un projet lancé par la start-up "Ma petite ferme". Cette entreprise a développé une plate-forme Internet originale sur laquelle sont présentés les animaux destinés à l'abattoir.
Le consommateur peut ainsi choisir sa viande alors qu'elle est encore sur pattes! Chaque cochon de Bernd est ainsi présenté sur le site de la start-up. On y trouve la photo de l'animal, son prénom et son curriculum vitae complet. Et une fois la viande transformée, d'autres informations viennent compléter cette liste. Le nom de l'abattoir est mentionné ainsi que les kilomètres parcourus par la bête entre son lieu d'élevage, d'abattage, de transformation et de vente. Une traçabilité poussée à son maximum !
Seul bémol à ce type de production, le coût du produit fini. Le cochon de Bernd se vend jusqu'à trois fois plus cher que son équivalent en grande surface. Malgré tout, ce marché est en plein essor. Les consommateurs veulent des produits locaux et de qualité. Quitte à devoir réduire la quantité de viande qu'ils consommaient jusqu'alors, ce qui est plutôt bénéfique pour leur santé !
Vente directe de viande: entretien avec Joan Studer, éleveur, "Les Saveurs de nos Pâturages"
L'apiculture: séquence aux jardins du Nant
Complément d'enquête: Dein Deal revoit ses méthodes pour calmer les mécontents
"Rendre les gens heureux". C'est la devise prometteuse de Dein Deal, le leader suisse d'achats groupés. Le principe est simple : obtenir des rabais en passant des commandes groupées de biens ou de services. Mais en 2013, Dein Deal connaît quelques cafouillages. Selon l'entreprise, une croissance trop rapide, un changement d'entrepôt et des problèmes techniques ont occasionné des erreurs de traitement des commandes et des délais de livraison très longs. Dein Deal assure avoir remédié à ces problèmes… Affaire à suivre.