Vivre avec le virus

Grand Format

Keystone - Laurent Gillieron

Introduction

Lisa, Nicolas, Stéphanie, Kevin, Germaine, Bernard, Margot... Ils ont entre 23 et 95 ans. Certains ont contracté le nouveau coronavirus, sont tombés malades, d'autres ont peur de l'attraper car ils sont "fragiles". Certains sont médecins, chercheur, pharmacien, certains sont au front, d'autres sont confinés chez eux. Toutes et tous vivent cette crise sanitaire à leur manière, avec plus ou moins de peurs, avec plus ou moins de solitude. Toutes et tous témoignent toutefois avec dignité, bienveillance et courage, afin de partager avec vous leur quotidien.

COVID long: le témoignage de Laurence

COVID long: le témoignage de Laurence Zinder
36.9° - Publié le 27 mai 2020

"Sur une échelle de 1 à 10, la souffrance était à 10, 20, 30, 1000, 1 million"

Laurence souffre de nombreux symptômes atypiques depuis le mois de mars. Malgré un test PCR négatif, elle est persuadée qu'il s'agit d'un COVID long. De nombreuses autres personnes souffrent des mêmes symptômes. Des cas qui ne sont pas encore bien compris par le corps médical, ce qui rajoute une difficulté supplémentaire pour ces malades.

COVID long: Pauline, 23 ans

COVID long: Pauline, 23 ans
36.9° - Publié le 27 mai 2020

Pauline, 23 ans, est tombée malade le 13 mars avec des symptômes que l'on n'attribuait pas au COVID-19 à l'époque. Certains des symptômes persistent aujourd'hui. De plus en plus de spécialistes font le lien avec le COVID malgré des tests négatifs.

Voici son témoignage.

COVID long, quand les symptômes persistent: Oriane, 23 ans, témoigne

COVID long, quand les symptômes persistent: Oriane, 23 ans, témoigne
36.9° - Publié le 27 mai 2020

"J'ai arrêté d'espérer une guérison sur le court terme."

Oriane a 23 ans, était en bonne santé jusqu'en mars et ne faisait pas partie des "populations à risques" pour le Covid-19. Mais depuis qu'elle a contracté le virus il y a plus de 3 mois, la jeune femme ne parvient pas à se rétablir.

Elle fait partie de ces énigmatiques cas de "covid long" chez qui les symptômes persistent mais qui présentent, bien souvent, une sérologie négative. Sur les réseaux sociaux, des groupes patients se sont constitués pour tenter de trouver des réponses à leur questions et demander une reconnaissance de leur situation.

COVID-19: vaccins et anticorps, où en sommes-nous?

COVID-19: vaccins et anticorps, où en sommes-nous?
36.9° - Publié le 27 mai 2020

"Maintenant, je dirais que le but à moyen et long terme, c'est le vaccin. Actuellement, il y a environ 100 candidats qui sont en cours de test. On croise les doigts pour avoir un vaccin efficace au plus vite."

Stéphanie Longet est une chercheuse scientifique spécialisée dans l'étude des maladies infectieuses. Pour mieux comprendre le virus SARS-Cov2, elle collabore à des études sur les vaccins et travaille sur la réponse anticorps.

Un bébé pendant la pandémie...

Un bébé pendant la pandémie...
36.9° - Publié le 8 avril 2020

"Le message que j'aimerais envoyer à toutes les personnes qui sont concernées, c'est qu'au final, accoucher à l'hôpital, ce n'était pas si horrible que ça."

Monia et Fabio imaginaient certainement que la naissance de leur premier enfant se déroulerait autrement... Le jour-J, alors que Monia est en salle de travail, Fabio apprend qu'il est positif au Covid-19. Pendant l'accouchement et les jours qui suivront, il ne pourra pas approcher sa femme et sa fille.

Ils nous racontent leur histoire hors du commun...

Être infirmière à domicile pendant la pandémie

Etre infirmière à domicile pendant la pandémie
36.9° - Publié le 8 avril 2020

"La grande problématique qu'on rencontre aujourd'hui, c'est celle de l'isolement social. On a des gens qui sont en très grande souffrance de ne pas pouvoir voir leur famille, de ne pas pouvoir aller boire leur café le matin avec leurs amis, comme ils avaient l'habitude de le faire. Nous,soignants, nous avons un grand rôle à jouer dans la réassurance et le maintien du lien social."

Aline est infirmière à l’IMAD, une institution genevoise de soins et maintien à domicile. Comme de nombreux autres soignants qui se déplacent en ville, elle côtoie beaucoup de personnes âgées, plus vulnérables, mais aussi plus isolées que jamais. Le COVID-19 fait désormais partie de son quotidien professionnel, mais pas seulement, car sa vie privée se retrouve également chamboulée par le nouveau virus. Témoignage.

La situation des migrants

COVID19: la situation des migrants
36.9° - Publié le 8 avril 2020

"On a eu des gens malades au foyer, on en a encore et donc on a dû mettre en place des mesures d'isolement. Ce n'est pas évident pour les gens de rester dans leur chambre. Ce sont des chambres à deux lits. La difficulté aussi, c'est que les gens partagent les sanitaires et la cuisine. Ça génère beaucoup de craintes pour les gens en bonne santé, de savoir qu'ils peuvent potentiellement être infectés par d'autres personnes."

Christine Hundt est infirmière à l'Unité de Soins aux Migrants dans le canton de Vaud. Le foyer où elle travaille compte 150 résidents. Pour cette population, le confinement prend une autre dimension et leur apporter des soins et un soutien psychologique est un vrai défi.

Être ambulancier pendant la pandémie

Etre ambulancier pendant la pandémie
36.9° - Publié le 8 avril 2020

"Habituellement, on intervient à deux, en binôme. On est proche du patient et on travaille les deux ensemble. Là, pour éviter les contaminations, on prend quelques précautions. Ça veut dire que c'est le responsable d'intervention qui va aller proche du patient et le second, il va prendre un peu de distance pour éviter de lui-même se faire contaminer."

Michel est ambulancier chez A.C.E. à Genève. L'épidémie de coronavirus a modifié de nombreuses facettes de son métier. La désinfection des ambulances doit par exemple être particulièrement rigoureuse pour éviter les contaminations, c'est pourquoi une aide précieuse est apportée par la protection civile et l'armée.

"Et encore un grand merci à tous ceux qui nous soutiennent comme Alexandra et Isaline qui nous nettoient nos uniformes durant la crise, ce réparateur de lave-linge qui est venu un samedi après-midi pour nous remplacer la nôtre, ces gens qui nous applaudissent lorsqu'on passe dans la rue, à ces enfants qui nous font des dessins pour nous encourager, et vous tous qui restez chez vous."

COVID-19 et grossesse

COVID-19 et grossesse
36.9° - Publié le 8 avril 2020

"En ce qui concerne nos femmes enceintes, trois questions reviennent. Qu'est-ce que je risque? Qu'est-ce que risque mon bébé? Dans quelles conditions vais-je accoucher dans cette période de pandémie?"

La Dre Nadia Berkane, gynécologue obstétricienne à la maternité des Hôpitaux Universitaires de Genève, donne ici des réponses rassurantes aux futures mères, tout en rappelant l'importance des gestes barrières.

La crise vue par Laetitia, une jeune autiste

La crise vue par Laetitia, une jeune autiste
36.9° - Publié le 8 avril 2020

"Vous voyez maintenant un peu ce que peut vivre une personne autiste qui est tout le temps cloîtrée chez elle. Ce n'est pas forcément par choix."

Pour la journée mondiale de la sensibilisation à l'autisme, Laetitia nous livre avec courage son ressenti face à cette période compliquée. Diagnostiquée à l'âge de 28 ans, cette jeune femme se confie sur sa manière à elle d'appréhender le confinement et la pandémie.

Ici, la situation reste stable

Ici, la situation reste stable
36.9° - Publié le 8 avril 2020

"La situation reste stable pour le moment. En matière d'urgences aussi c'est relativement calme (...) Si on regarde un peu en arrière, on a vu environ 400 patients suspects dont environ un quart s'est révélé être des cas de COVID19."

Nicolas Senn est médecin et chef du Département médecine de famille à Unisanté, le centre universitaire de médecine générale et santé publique à Lausanne (Suisse). Il fait partie des 8 personnes d’Unisanté qui pilotent et anticipent l’évolution de la situation depuis l’arrivée du virus (et même avant car ils étaient assez préparés et la réalité pour l’instant leur donne raison). Il nous livre son carnet de bord en vidéo.

Mon travail en pharmacie pendant la pandémie

Mon travail en pharmacie pendant la pandémie
36.9° - Publié le 8 avril 2020

"Toutes ces mesures, aussi importantes soient-elles, impactent beaucoup ma manière de travailler car une grande partie de mon travail consiste en une prise en charge de la personne qui se présente. Elle peut venir pour différents troubles, elle peut venir pour des choses plus intimes, plus complexes pour lesquelles il est nécessaire d'installer une certaine proximité. Ce qui à l'heure actuelle n'est plus possible."

Kevin est assistant en pharmacie à Genève. Aujourd'hui il doit faire preuve d'une bonne gestion de ses émotions et de sa charge mentale pour gérer le stress du quotidien face à cet ennemi invisible. Son témoignage.

Confiné avec des fragilités psychiques

Confiné avec des fragilités psychiques
36.9° - Publié le 8 avril 2020

"Quand on se retrouve plusieurs jours de suite à ne rien réussir à faire, il y a une grande baisse de moral qui s'ensuit, pas mal de culpabilité aussi, parce que j'ai l'impression qu'il y a durant ce confinement une pression sociale qui nous pousse à faire des choses qu'on aurait pas le temps de faire habituellement. Mais moi, je n'y arrive juste pas donc c'est assez culpabilisant."

Margot a 25 ans. Elle a été diagnostiquée bipolaire et souffre d'un syndrome de fatigue chronique. Pour les personnes qui, comme elle, vivent avec des fragilités psychiques, le confinement, l'isolement et l'absence de perspectives dans une journée sont les pires ennemis.

Germaine Cousin nous livre son remède pour rester en forme

Germaine Cousin nous livre son remède pour rester en forme
36.9° - Publié le 8 avril 2020

"A quelque chose, malheur est bon! Moi je prends le bon côté des choses. En ce moment je relis beaucoup d'anciens livres pour rafraîchir ma mémoire (...) Je travaille aussi beaucoup avec la gestion de la pensée parce que l'état d'esprit joue un rôle énorme. Rester positif."

Germaine Cousin, la reine suisse des plantes médicinales aura 95 ans le 22 avril 2020! Un anniversaire qui sera probablement fêté autrement cette année, "distanciation spatiale" oblige. Cette sémillante grand-mère garde toutefois le cap et nous explique comment elle reste en pleine forme.

Bernard a perdu le goût et l'odorat

Bernard a perdu le goût et l'odorat
36.9° - Publié le 8 avril 2020

"Confiné chez soi sans goût quand le repas c'est parfois l'évènement de la journée, c'est pas fou! Mais il y a des cas beaucoup plus graves, donc je n'ai pas le droit de me plaindre."

Pas de fièvre, ni toux, ni difficultés respiratoires, Bernard n'a pas eu les symptômes classiques de COVID19. "Mes seuls symptômes marquants ont été une perte quasi totale du goût et de l'odorat. Et une légère sensation d'eau dans le nez depuis 10 jours."

Quelques dates clefs dans son cas:

  • 11 mars: perte soudaine et quasi totale du goût et de l'odorat

  • 18 mars: consultation et test

  • 19 mars: résultat positif au test

  • 23 mars: récupération partielle du goût et de l'odorat

  • 24-25 mars: récupération quasi totale

Rester solidaire et positif malgré le handicap et les crises

Rester solidaire et positif malgré le handicap et les crises
36.9° - Publié le 8 avril 2020

"Il est très important d'être solidaire, de se battre contre ce coronavirus, pour qu'il passe, parce qu'il va passer, ça c'est sûr. Mais il est très important de vraiment jouer son rôle et chacun a un rôle à jouer. Et ce qui est également très important, c'est d'être positif. Ça c’est la clé de tout dans la vie."

Kim a 33 ans. Cette jeune femme est atteinte d'une grave maladie génétique qui atrophie ses muscles. Elle n'a par ailleurs que 8% de capacités pulmonaires ce qui la rend très fragile face au nouveau coronavirus. Elle conserve toutefois un immense coeur et nous offre en fin de vidéo un extrait de sa prochaine chanson. "Corona Corona, on ne veut pas de toi!"

Le nouveau coronavirus s'attaque aussi aux médecins

Le nouveau coronavirus s'attaque aussi aux médecins
36.9° - Publié le 8 avril 2020

"J'en suis à mon 6ème jour d'isolement à domicile, dans une chambre, loin de mon épouse et de mes enfants (...) La fièvre étant tombée, il ne me reste plus qu'une fatigue et des maux de tête qui ne m'empêchent pas de continuer à m'occuper de mes patients... à distance."

Didier Jallut est oncologue à Lausanne. Comme de nombreux autres médecins et membres du personnel soignant, il a contracté SARS-Cov2. Il reste sobre dans son témoignage mais il a traversé des moments très durs: il a eu 40°C de fièvre pendant plusieurs jours et des douleurs difficiles à supporter, sans pouvoir les soulager. Il n’a toutefois pas dû être hospitalisé. Dès qu'il s'est senti mieux, il a voulu reprendre son travail.

Que deviendrons-nous après le pic de l'épidémie?

Que deviendrons-nous après le pic de l'épidémie?
36.9° - Publié le 8 avril 2020

"L'après virus ça veut dire quoi? Ça veut dire qu'une personne sans trop de problèmes de santé va pouvoir s'en sortir... mais qu'en est-il pour toutes les personnes comme moi qui ont des maladies chroniques, de faibles défenses immunitaires, ou pour les personnes âgées?"

Nicolas est greffé du rein. Il s'est isolé depuis plusieurs jours à Villars, dans les Alpes vaudoises. Comme tous les greffés, il doit régulièrement prendre des médicaments qui affaiblissent son système immunitaire, afin d'éviter le rejet de la greffe. Il est donc très fragile face à n'importe quel virus. Nicolas s'interroge sur l'avenir... car même après le pic de l'épidémie, le nouveau coronavirus risque de circuler encore longtemps dans la population.

Nous savons que le tsunami va arriver

Nous savons que le tsunami va arriver
36.9° - Publié le 8 avril 2020

"Nous sommes sur la plage, nous voyons la mer descendre tout au fond. Nous savons que le tsunami va arriver. On se prépare à courir, à mettre tout le monde à l'abri... Nous sommes dans de la médecine d'urgence."

Philippe Otten est neurochirurgien à Fribourg (Suisse). Il nous explique et nous montre la mobilisation dans son canton pour faire face à la vague de malades qui risque d'arriver quand nous serons au pic de la pandémie.

Il y a toutefois "une énorme solidarité entre tous les soignants, entre le personnel technique, les infirmières, les aides-soignants, les nettoyeurs. Tout le monde participe."

Stéphanie cherche à mieux comprendre le virus, pour mieux le combattre

Stéphanie cherche à mieux comprendre le virus, pour mieux le combattre
36.9° - Publié le 8 avril 2020

"C'est une période assez stressante pour une personne comme moi qui est spécialisée dans les virus. Parce qu'on voit l'épidémie qui avance, alors que la recherche scientifique est un processus assez lent..."

En attendant la solution thérapeutique, "restez donc chez vous et profitez de faire des choses que vous n'avez jamais le temps de faire autrement."

Stéphanie est une jeune chercheuse suisse. Spécialisée dans l'étude des maladies infectieuses, elle s'efforce aujourd'hui de mieux comprendre le virus SARS-Cov2. Objectif final: développer médicaments et vaccins.

Elle nous parle avec émotion de son travail dans les laboratoires du Public Health England en Grande-Bretagne.

Elena et sa fille ont vaincu le virus

Elena et sa fille ont vaincu le virus
36.9° - Publié le 8 avril 2020

"Pendant une semaine, je ne me sentais pas très bien. J'étais très fatiguée, mal aux muscles. Et une nuit, j'ai eu une montée de fièvre très forte... "

Elena a 35 ans. Zoé elle, a 6 ans. Elena et sa fille ont été infectées par SARS-Cov2. Elena partage aujourd'hui son témoignage pour dire à toutes et tous de faire attention, même si beaucoup de malades s'en sortent sans séquelles.

Lisa est actuellement en isolement total

Vivre avec le Virus témoignage de Lisa
36.9° - Publié le 8 avril 2020

"Tout a commencé le dimanche 15 mars 2020. J'ai commencé à avoir une légère toux en fin de soirée. Des maux de gorges et des maux de tête... "

Lisa a 23 ans. Éducatrice en formation. Elle ne sait pas comment, mais elle a contracté le nouveau coronavirus. Elle est actuellement en isolement total. Lisa témoigne aujourd'hui pour rassurer la population, et lui demander de faire attention aux autres. Oui, les jeunes aussi peuvent être malades et transmettre le virus.

C'est important de se serrer les coudes en temps de crise!

Vivre avec le Virus témoignage de Nadia
36.9° - Publié le 8 avril 2020

"Je suis hospitalisée en ce moment, non pas à cause de COVID19 mais parce que j'ai d'autres soucis de santé chroniques. Je suis une personne à risque pour ce virus, donc c'est clair pour moi qu'il faut respecter les consignes édictées par le Conseil fédéral. C'est important de se serrer les coudes en temps de crise."

Nadia a 30 ans. Elle est infirmière à domicile. À cause d'une maladie génétique qui affecte ses artères pulmonaires et d'une maladie auto-immune, il est très important que le nouveau coronavirus ne l'infecte pas. Sa vie serait en danger. Témoignage depuis son lit d'hôpital.