Les données statistiques minières proviennent des entreprises qui les exploitent. On peut comparer la consommation annuelle mondiale dont les statistiques sont bien connues aux "réserves connues" qui, elles, sont moins bien connues car ce sont plus ou moins des secrets des compagnies productrices.

Les réserves connues sont des estimations basées sur une exploration par sondages. Si on divise la totalité des réserves connues par la quantité de métal produit annuellement, on peut dire que la production est assurée pour tant d'années. Mais ce raisonnement est biaisé car il ne tient compte ni des "réserves probables" ni des zones que l'on a pas encore explorées. Il y a beaucoup de sites internet alarmistes qui nous menacent d'une extinction programmées des ressources minières.

Mais c'est un fait que certains métaux se raréfient et que leur exploitation peut être à l'origine de tensions et de conflits potentiels entre pays producteurs et pays consommateurs car la répartition des gisements de métaux est très inégale dans le monde.

Evidemment, aujourd'hui on exploite les gisements connus relativement faciles à exploiter. Le problème de la fin des ressources minérales varie selon le prix auquel on est prêt à les payer. A 1 fr. le litre, il n'y a plus beaucoup de pétrole mais à 10 fr. le litre, il y en a encore passablement.

Pour l'acier, il n'y a pas beaucoup de soucis pour l'avenir car le fer est un métal extrêmement abondant et représente, en poids, 5,6 % de la croûte terrestre.

Pour le néodyme, c'est plus délicat, car il ne représente que 0.00003 de la croûte terrestre. Sa consommation explose car c'est un composant indispensable à la fabrication des aimants permanents puissants et on estime que l'alternateur d'une éolienne nécessite l’utilisation de 700 kg de néodyme. La monazite, un phosphate de terres rares, est pratiquement le seul minéral qui renferme du néodyme. C’est un minéral accessoire des granites, des syénites et de leurs pegmatites.

Le néodyme fait partie des "terres rares" qui sont en réalité des métaux et qui ne sont pas si rares qu'on le pense généralement. Mais leur "rareté" provient du fait qu'elles ne constituent que rarement des concentrations exploitables.

Actuellement, l'emploi des métaux de ce groupe est absolument indispensable pour la fabrication de tous les composants de l'électronique, (téléphones portables, écrans d'ordinateur et de télévision, aimants permanents) et plus de 95% de ces métaux sont produits par la Chine! On voit donc l'interdépendance entre pays producteurs et utilisateurs.