Affirmer que les protéines sont responsables de la croissance chez les êtres humains, c’est réduire la complexité du métabolisme animal à une seule catégorie de biomolécules, les protéines, qui comptent des centaines de milliers de structures différentes identifiées à ce jour (sans que nous soyons arrivés au bout de nos peines…). En fait, pour être plus correct tout en restant dans les généralités, certaines protéines et de nombreuses autres biomolécules sont impliquées dans les mécanismes de croissance d’un organisme vivant, qu’il soit animal ou végétal.

Quant au rôle du carbone et de l’hydrogène dans le fonctionnement des organismes, la réponse est toute simple: sans carbone et sans hydrogène, mais également sans azote, sans oxygène, sans phosphore, et sans de nombreux autres éléments mineurs ou présents en quantités traces, il n’y a pas de vie.

Le carbone est l’élément à la base de toute structure vivante: grâce à la capacité de cet élément de former 4 liaisons avec d’autres atomes de carbone (des liaisons simples, doubles, ou triples), des atomes d’hydrogène (des liaisons simples), des atomes d’azote (des liaisons simples, ou doubles, ou triples), des atomes d’oxygène (des liaisons simples ou doubles), il est possible de construire une quasi-infinité de molécules susceptibles d’avoir un rôle biologique, les biomolécules.

Le fait, par exemple, de combiner deux atomes de carbone, deux atomes d’oxygène, et 5 atomes d’hydrogène, peut conduire à la fabrication d’une molécule H2N-CH2-COOH, appelée glycine ; c’est le plus simple des acides aminés. En tant que telle, la glycine est un neurotransmetteur, mais surtout, la glycine intervient dans de nombreux mécanismes complexes de fabrication d’autres biomolécules, et particulièrement dans la production de nombreuses protéines (ces assemblages tridimensionnels d’acides aminés). Le carbone et l’hydrogène n’ont donc aucun rôle particulier à jouer, si ce n’est de permettre la formation de liaisons pouvant conduire à la création de molécules plus ou moins complexes.