Les canettes en fer sont de moins en moins fréquentes sur le marché Européen, où l’on trouve plus de 80 % de canettes en aluminium ; elles ont même disparu du marché Nord-Américain.

D’ailleurs, les canettes en fer ne sont pas constituées que de fer. Elles sont toujours recouverte d’étain (et la couleur de ce placage est à l’origine du nom « fer-blanc »), et leur couvercle est toujours en aluminium car il est très délicat de produire des couvercles avec opercule d’ouverture en fer-blanc : le point de jointure entre le couvercle et l’opercule en fer-blanc se corrode aisément.

Si une hypothétique canette en fer pur contenait une boisson possédant une forte acidité (valeur de pH comprise entre 2 et 3, c’est-à-dire proche du pH des sucs gastriques, du jus de citron, des boissons au cola, du vinaigre), il serait tout à fait normal que la canette gonfle et que la boisson ait un goût de métal. En effet, l’action de l’acide sur le fer conduit à une oxydation de ce dernier (la corrosion, qui résulte entre autres en de la rouille) et à la production de gaz dihydrogène hautement inflammable/explosif en présence du dioxygène de l’air.

Cependant, le fer-blanc, c’est-à-dire du fer recouvert d’une fine couche d’étain, est nettement plus résistant à la corrosion que le fer pur. A un pH proche de 2 à 3, l’étain reste stable et ne conduit ni à la formation de gaz dihydrogène, ni au relargage d’ions étain dans la boisson ; en principe, donc, une boîte en fer blanc ne gonflera pas et la boisson qu’elle contient n’aura pas un goût métallique.