Les fabricants de pansements donnent de très instructives descriptions de la composition de la partie active de leurs compresses, mais ils cultivent généralement l’opacité pour ce qui concerne les adhésifs qu’ils utilisent.

Dans la majorité des cas où une vague description de l’adhésif est mentionnée, les polymères adhésifs des pansements sont des dérivés des copolymères acrylates, le plus couramment cité étant l’isooctylacrylate. D’autres substances adhésives sont parfois mises en œuvre, telles l’acide abiétique et l’acide hydroabiétiques, des molécules de type terpènes qu’on retrouve dans la résine des conifères et qu’on peut extraire et purifier à partir de la colophane (c’est le solide qui est récupéré lorsqu’on distille la térébenthine). Les dérivés acrylates et abiétiques sont considérés comme hypoallergéniques.

Certaines substances adhésives qui étaient utilisées auparavant, telles le latex extrait des hévéas pour produire le caoutchouc naturel, ou la colophane, ont été retirées des pansements modernes, car elles peuvent produire des allergies sévères selon les patients.

Le mode d’adhésion pour les pansements est basé sur l’application d’une pression; à l’échelle microscopique, la masse de matériau adhésif présente se laisse écraser sur la peau, ce qui engendre une déformation de la masse adhésive, qui vient se fixer sur les parois de la peau lorsque la pression est relâchée.

Une étude sérieuse, publiée en 2007 dans la revue spécialisée Dermatitis, a testé de nombreux pansements pour les propriétés allergéniques de leurs adhésifs. Les conclusions de cette étude sont que les patients-testeurs ont développé des allergies provoquées par les substances actives ou les additifs présents dans la partie compresse, mais que les adhésifs utilisés, de quelque nature qu’ils soient, ne provoquent pas d’allergies significatives.