Salut Yann!

Pour faire simple, il existe aujourd’hui deux grandes familles de déodorants : Ceux qui cachent les mauvaises odeurs, et ceux qui les empêchent de diffuser.

Les déodorants qui cachent les mauvaises odeurs contiennent des agents possédant un puissant pouvoir parfumé et dont l’effet tient suffisamment longtemps. Les fragrances exhalées par le déodorant masqueront les mauvaises odeurs mais ces dernières seront effectivement présentes

Les déodorants qui empêchent les mauvaises odeurs de diffuser contiennent des substances dont la caractéristique principale est de boucher les pores par lesquels la transpiration peut s’échapper du corps. Ces substances peuvent par exemple être de petites particules qui agiront comme une sorte de ciment sur la peau.

Bien évidemment, les déodorants peuvent contenir à la fois des composés qui empêchent les mauvaises odeurs de diffuser et des composés qui sentent bon (ou en tout cas meilleur que l’odeur de transpiration!).

Dans l’avenir, on devrait probablement voir apparaître sur le marché une nouvelle famille de déodorants : Ceux qui transforment les mauvaises odeurs en odeurs agréables En effet, les entreprises actives dans la création de parfums ont mené de longues recherches sur la transpiration et ont pu constater que la transpiration ne sent en général pas mauvais lorsqu’elle exsude du corps par les pores de la peau, mais que cette transpiration subit une transformation bactérienne qui transforme les molécules non odorantes (ou peu odorantes) en de nouvelles molécules à l’odeur désagréable. Les chercheurs ont également observé que les bactéries que l’on trouve sur le corps des êtres humains peuvent fortement varier d’une ethnie à l’autre, d’un âge à l’autre, et d’un sexe à l’autre, mais que certaines familles de bactéries sont systématiquement présentes chez tous les individus. Parmi ces familles bactériennes, on trouve généralement des classes majoritaires qui ont la fâcheuse tendance à dégrader les molécules présentes dans la transpiration en molécules dont l’odeur désagréable s’apparente à celle de l’oignon. Mais on trouve également des classes très minoritaires de bactéries qui dégradent les molécules de la transpiration en des molécules dont l’odeur relativement agréable s’apparente plutôt à celle des agrumes (grapefruit, orange, citron, etc.). Si l’on est capable de trouver le moyen de nourrir sélectivement les « bonnes bactéries » (celles qui produisent des parfums d’agrumes) au détriment des « mauvaises bactéries » (celles qui produisent des odeurs d’oignon), et que ce moyen s’avère totalement inoffensif pour l’Homme, alors la nouvelle famille de déodorants sera née! C’est à cela que s’attèlent les chercheurs de l’industrie des fragrances.