La mondialisation signifie l'intensification des interactions entre les régions et les nations, entre les idéologies et les systèmes politiques, entre les activités économiques et les phénomènes sociaux ou environnementaux. L'échelle spatiale passe d'une région, ou d’une nation, au continent et à la planète entière.

En théorie, tout le monde devrait être gagnant: les pays riches trouvent une main-d'oeuvre meilleur marché que celle qui est disponible chez eux; les pauvres dans le tiers-monde trouvent un travail qu'ils n’auraient pas eu sans l'investissement étranger; la concurrence des entreprises fait croître les salaires dans les pays pauvres, et les pays riches se débarrassent des activités à faible valeur ajoutée comme l'agriculture, l'extraction de matières premières et la métallurgie. Ainsi, l’ensemble de la planète s'industrialise et se développe.

Hélas, la réalité n'est pas aussi rose. La globalisation, ou mondialisation, se produit avant tout pour répondre aux besoins de l'économie, et les aspects sociaux ou environnementaux sont négligés. Les activités économiques se déplacent non seulement à cause des frais financiers directs, comme la taxation des entreprises ou les salaires des travailleurs - domaine où la globalisation peut amener des effets positifs - mais également à cause des différences de législation sur la protection sociale et environnementale.

La mondialisation produit dès lors de nombreuses aberrations: la pollution massive et l'empoisonnement par le mercure en Chine, où on fabrique les ampoules électro-fluorescentes; des conditions de travail proches de l'esclavage dans les usines fabriquant les smartphones et tablettes dont on raffole chez nous; la destruction de la forêt tropicale au profit de la production d'huile de palme ou de biocarburant pour nos voitures, avec la disparition totale et irrémédiable de la biodiversité; etc. En conclusion, c’est seulement si les législations sur le travail et la protection de la nature s’harmonisent que la mondialisation n'aura que des effets positifs.