Taux de croissance économique - le plus souvent, on entend par là un seul indicateur, le PIB, produit intérieur brut d'un pays ou d'une région. Cet indicateur est problématique à plus d'un titre car il n'est pas une mesure du patrimoine mais des flux financiers uniquement. Par exemple la pollution augmente le PIB mais diminue le patrimoine, tout comme les épidémies et désastres. Réparer les conséquences de la pollution génère une activité économique qui coûte de l'argent mais en l’absence de pollution, les moyens utilisés pourraient être affectés à d'autres buts plus utiles.

L'écologie est l'étude des interactions des êtres vivants entre eux et aussi avec leur milieu, leur environnement. L'écologie naturelle s'occupe de la nature, l'écologie humaine étudie l'interaction de l'homme avec son milieu, l'écologie urbaine étudie en particulier les villes et leurs habitants. La notion d'écologie naturelle date des années 1860.

Pendant longtemps, on considérait qu'il y aurait une relation antagoniste entre l'écologie et l'économie. En effet, suite à des restrictions au nom de l'environnement, les décideurs économiques ne voyaient que des opportunités perdues et le manque à gagner qui en résultait. Plus tard, avec la prise de conscience que les ressources ne sont pas illimitées comme dans la théorie économique classique, c'est la notion du développement durable qui a émergé.

Le développement durable a été défini en 1987 par la Commission mondiale sur l'environnement et le développement dans le Rapport Brundtland comme suit :

...un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de "besoins", et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d'accorder la plus grande priorité, et l'idée des limitations que l'état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l'environnement à répondre aux besoins actuels et à venir.

Cette définition est à l'intersection de trois notions : écologie, économie et domaine social. L'intersection de l'écologie et de l’économie donne la viabilité, entre l'économie et le social donne l'équitable, et la satisfaction de critères à la fois écologiques et sociaux donne la vivabilité. Le développement durable est un développement qui apporte les trois concepts : viabilité, vivabilité et l'équitabilité.

En fait, on s'est aperçu que les restrictions environnementales volontaires (en anticipant la législation) des processus de fabrication peuvent augmenter la compétitivité des entreprises comme c'est le cas en Suisse et au Japon. Les entreprises polluantes doivent investir lourdement lors de l'apparition de nouvelles normes légales et elles doivent faire face à des dépenses instantanées. L'expérience montre que ceux qui polluent moins, au moment de l’apparition d'une nouvelle loi, doivent investir moins ou même pas du tout car ils remplissent déjà les exigences de la norme. Par exemple, le pot catalytique est obligatoire sur les voitures à essence importées en Suisse depuis octobre 1986, alors qu'en Allemagne l'achat d'une voiture avec catalyseur a été laissé à la volonté des automobilistes. En France, il y avait une forte opposition à cette législation par les grandes marques à cause de la dépense supplémentaire renchérissant la voiture d'environ Frs 1000.-. Lors de l'apparition de la norme antipollution européenne en 1993, les fabricants allemands avaient un avantage compétitif car ils avaient déjà bien assimilé la technologie et acquis la réputation de champions de la dépollution automobile. Dix ans plus tard, les marques françaises font de la publicité en vantant leurs moteurs Diesel munis de filtres à particules très efficaces.