La protection de l'environnement et de la santé publique font l'objet de mesures législatives au niveau national depuis de nombreuses décennies déjà. Toutefois, la protection de certaines ressources, d'intérêt régional ou international, impose l'établissement d'accords internationaux, dans la mesure où, généralement, la cohérence entre les différentes législations nationales est loin d'être suffisante.

La protection des eaux représente un excellent exemple. Les principales rivières du monde font aujourd'hui l'objet d'accords internationaux, dans la mesure où tous les pays concernés s'accordent sur le fait que chacun doit pouvoir profiter de manière équilibrée des ressources hydriques pour ses propres besoins (consommation directe, agriculture, industrie, électricité, etc.) sans pour autant le faire au détriment des autres et surtout en s'assurant que la ressource elle-même soit préservée (en quantité et qualité) pour les besoins de l'environnement et des générations futures.

La protection de la couche d'ozone, en est un autre. Face à la menace sanitaire planétaire (en particulier le développement des cancers de la peau) que faisait peser la destruction progressive de la couche d'ozone, les pays se sont entendus pour interdire les substances responsables de ces dégâts à travers l'établissement du Protocole de Montréal.

La lutte contre les changements climatiques, un sujet très d'actualité, constitue un troisième exemple très intéressant. Face au caractère planétaire des impacts (environnementaux, sanitaires, économiques, et sociaux) produits par les changements climatiques, la communauté internationale, en dépit des résistances de certains pays, poursuit depuis bientôt une vingtaine d'années ses efforts pour aboutir à une réponse coordonnée, basée sur un accord international auquel adhéreraient tous les pays. Dans ce domaine, les engagements pris dans le Protocole de Kyoto ont constitué un premier pas, qu'aujourd'hui la Communauté internationale entend poursuivre et renforcer. De tels accords sont d'autant plus nécessaires que les mesures de protection de l'environnement au niveau d'un pays peuvent coûter plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de millions de francs. Or, à ce jour, aucun pays n'est disposé à fournir un tel effort, si les autres pays ayant un impact similaire (voire plus important) sur l'environnement ne sont pas disposés à faire de même.

En conclusion et en guise de synthèse, les menaces qui pèsent sur l'environnement et sur la santé publique, en particulier lorsqu’elles touchent toute la planète, imposent le développement de solutions globales et coordonnées entre tous les pays. C’est la seule manière qui permet d’apporter une réponse efficace et cohérente en matière de protection environnementale et sanitaire de chaque pays, tout en veillant à répartir les coûts de cette protection de manière équilibrée et proportionnelle aux responsabilités de chaque pays.