Bonjour,

Fukushima a certainement touché la communauté scientifique. Toutefois, ce n’est pas la première fois que la science se trouve confrontée à des désastres de cette ampleur. Il suffit de penser à Tchernobyl (industrie nucléaire) ou à la thalidomide* (industrie pharmaceutique).

La recherche scientifique ouvre la voie à des applications qui permettent d’augmenter de manière significative le bien-être de la population. Il y a aussi des applications qui créent des risques plus ou moins importants. Les scientifiques doivent mettre en garde la société sur les risques provoqués par de telles applications (par exemple, l’énergie nucléaire). Ils doivent aussi mettre en lumière les marges d’incertitude (par exemple, les effets des radiations ionisantes sur la santé et le patrimoine génétique).

En dernier ressort, il appartient à la société de décider si elle accepte de prendre certains risques. Dans certains cas, la décision est déléguée à des commissions de régulation nommées par le gouvernement. Dans d’autres cas, c’est l’autorité politique elle-même qui décide. Dans le cas suisse, le référendum a souvent permis au peuple de trancher.

*Médicament utilisé dans les années 60 comme sédatif chez les femmes enceintes, à l’origine de graves malformations congénitales.