La définition du développement dépend de la branche économique ou de la discipline scientifique qui définit le contexte. Par exemple, développement de l'enfant en pédiatrie, d'un organe en médecine, d'un organisme en biologie, développement des connaissances en pédagogie, ou encore une élaboration d'idées détaillée orale ou écrite, synonyme d'exposé. Dans une entreprise, on peut trouver des départements de recherche-développement de nouveaux produits.

Le développement économique est une évolution positive : croissance ou changements structurels dans une zone géographique, ou liés à une population. Le développement économique engendre souvent l'enrichissement de la population et l'amélioration des conditions de vie, c'est pourquoi le développement économique est associé au progrès. Et c'est le plus souvent ce développement économique qu'on évoque si l'on parle de "développement" tout court.

La croissance économique n'est qu'une des composantes du développement, et elle peut être mesurée à l'aide d’indicateurs comme le PIB (le produit intérieur brut), ou des indices plus élaborés, comme l'indice de développement humain, l'indicateur d'inégalités, etc. Si l'on parle de croissance, on vise généralement la croissance du PIB, qui est une vision réductionniste, mais son avantage est d'être simple et bien mesuré. Les statistiques des flux financiers sont élaborées dans tous les pays.

Quand au développement dit durable, selon la définition proposée par la Commission mondiale sur l'environnement et le développement dans le rapport Brundtland ("Notre avenir à tous", rapport sous la direction de Gro Harlem Brundtland soumis à l'Assemblée générale des Nations Unies, adopté comme résolution 42/187 le 11 décembre 1987), le développement durable est le développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins. Deux concepts sont inhérents à cette notion :

1. le concept de "besoins", et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d'accorder la plus grande priorité,

2. l'idée des limitations que l'état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l'environnement à répondre aux besoins actuels et à venir.

Donc, les besoins des plus démunis et des pays les plus pauvres devraient avoir une plus grande priorité que nos iPods, iPads et nos voitures puissantes, mais hélas, ce n'est pas le cas. Aussi, la capacité d'auto-régénération de la planète a déjà été atteinte il y a vingt ans et aujourd'hui, elle est dépassée d'environ 50%.

Notre développement n'est pas durable et ne le sera pas tant qu'on privilégiera la croissance par rapport aux changements structurels issus d'une prise de conscience. Seul un tel revirement, s'il survient assez rapidement, peut encore sauver la planète.