Bonjour. Il existe un effet de serre qui n'a rien à voir avec l'activité humaine. C'est heureux, car cet effet de serre naturel assure une température moyenne de notre planète agréable, située entre 15° et 18 °. Si cet effet de serre n'existait pas, la température moyenne de la Terre serait inférieure d'une quinzaine de degrés au moins. Il y a donc un équilibre de la haute atmosphère. Bien entendu, qui dit équilibre, dit aussi évolution de cet équilibre. La question actuelle est : quelle est l'influence de l'Homme sur cet équilibre. Revenons un peu en arrière. En simplifiant beaucoup, on peut dire qu'un des producteurs naturels importants d'oxyde de carbone c'est le volcanisme. Un consommateur important de ce même gaz sont les océans. Là, le CO2 est capturé par les microorganismes qui construisent leur test calcaire en fixant le CO2 dans leur squelette, dont la composition est CaCO3. A la mort de ces organismes, leur squelette peut s'accumuler sur les fonds marines sous forme de boues calcaires qui construiront ensuite les roches calcaires. Le calcaire est un capteur important de CO2. Si on revient à la période Carbonifère, on constate que l'activité volcanique était beaucoup plus importante qu'aujourd'hui et qu'elle favorisait non seulement la croissance de forêts importantes, mais aussi la formation d'imposants dépôts de roches calcaires. On voit donc qu’il y a un cycle naturel du carbone important. La part de l'Homme dans ce cycle est faible en regard des acteurs naturels. Mais il suffit parfois de peu de choses pour modifier un équilibre. L'absorption du CO2 par les océans diminue lorsque la température de l’eau augmente. Cela entraîne un solde plus grand de CO2 dans l’atmosphère qui risque de faire augmenter encore un peu la température de l’eau. Vous voyez que l’équilibre dépend parfois de très petites choses. Même si nous ne sommes pas absolument certains que c’est l’activité humaine qui est la cause de la modification du climat que nous ressentons, il ne faut pas courir le risque d’ignorer cette hypothèse !

Part ailleurs, si nous étudions les climats anciens, nous constatons des variations difficiles à expliquer. L’époque romaine était un peu plus chaude qu’aujourd’hui bien qu’il n’y avait ni pétrole ni charbon ! Pourquoi ?, nous ne le savons pas vraiment.

Ma réponse ne vous conviendra peut-être pas complètement. Vous pourriez la poser à la personne qui s’occupe du développement durable et qui, peut-être, aura plus de compétence que moi-même ! Je vous invite aussi à aller sur mon site www.kasuku.ch et à cliquer sur le texte « Pourrons-nous un jour, vaincre la pollution » Peut-être que vous y trouverez quelques réponses.

Cordiales salutations, Jacques Deferne