Bonjour Talou,

la définition d'eau potable est très relative. L'eau que boivent les africains et qui est parfois simplement prélevée dans un lac ou une rivière ne serait pas potable selon les critères de nos autorités sanitaires ! Ils attrapent parfois des parasites mais n'en meurent pas pour autant. La notion d'eau potable telle que que la définissent nos autorités sanitaires est qu'elle soit dépourvue de germes pathogènes et que sa teneur en divers sels minéraux ne dépasse pas certaines limites. L'eau de la plupart des lacs européens peut être considérée comme potable, du moins en hiver, lorsqu'elle est bien froide. En été, quelques germes pathogènes peuvent s'y développer à cause de l'augmentation de la température. C'est pour cela qu'on lui fait subir divers traitement en injectant un peu d'ozone ou, plus généralement du chlore qui est un puissant désinfectant. On la filtre aussi sur des lits de sable pour la débarrasser des micro-organismes qu'elle peut contenir. L'eau des nappes phréatiques, c'est à dire l'eau qui circule lentement dans des niveaux sableux profonds est filtrée naturellement et peut être utilisée directement à partir des stations de pompage.

Il y aura toujours de l'eau potable puisqu'on sait très bien traiter et filtrer l'eau des lacs et des rivières et les nappes phréatiques se renouvellent constamment. Cela et valable pour les climats européens. Mais évidement, dans les pays désertiques et semi-désertiques la question est beaucoup plus épineuse et la pénurie apparaît à la moindre diminution des rares pluies. L'eau est inégalement répartie sur Terre et nous l'utilisons de plus en plus. C'est surtout l'irrigation des cultures qui est gourmande en eau. La culture du maïs par exemple est extrêmement gourmande en eau. Evidemment, pour l'arrosage, nous n'avons pas besoin que l'eau soit potable, mais, tout de même, cela représente un large prélèvement sur les réserves d'eau.

Avec mes amitiés, Jacques Deferne